Thèse soutenue

Amélioration des images médicales à l'aide de techniques d'apprentissage profond et de factorisation tensorielle

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Auteur / Autrice : Janka Hatvani
Direction : Adrian BasarabMiklos Gyongy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique et Télécommunications
Date : Soutenance le 31/05/2021
Etablissement(s) : Toulouse 3 en cotutelle avec Pázmány Péter katolikus egyetem (Budapest ; 1992-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, informatique et télécommunications (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Informatique de Toulouse (1995-....)
Jury : Président / Présidente : Arpad Csurgay
Examinateurs / Examinatrices : Adrian Basarab, Miklos Gyongy, Emilie Chouzenoux, Denis Kouamé, Zsolt Szabo
Rapporteurs / Rapporteuses : David Brie, Bruno Sixou

Résumé

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La résolution spatiale des images acquises par tomographie volumique à faisceau conique (CBCT) est limitée par la géométrie des capteurs, leur sensibilité, les mouvements du patient, les techniques de reconstruction d'images et la limitation de la dose de rayonnement. Le modèle de dégradation d'image considéré dans cette thèse consiste en un opérateur de ou avec la fonction d'étalement du système d'imagerie (PSF), un opérateur de décimation, et du bruit, qui relient les volumes CBCT à une image 3D super-résolue à estimer. Les méthodes proposées dans cette thèse (SISR - single image super-résolution) ont comme objectif d'inverser ce modèle direct, c'est à dire d'estimer un volume haute résolution à partir d'une image CBCT. Les algorithmes ont été évalués dans le cadre d'une application dentaire, avec comme vérité terrain les images haute résolution acquises par micro CT (µCT), qui utilise des doses de rayonnement très importantes, incompatibles avec les applications cliniques. Nous avons proposé une approche de SISR par deep learning, appliquée individuellement à des coupes CBCT. Deux types de réseaux ont été évalués : U-net et subpixel. Les deux ont amélioré les volumes CBCT, avec un gain en PSNR de 21 à 22 dB et en coefficient de Dice pour la segmentation canalaire de 1 à 2.2 %. Le gain a été plus particulièrement important dans la partie apicale des dents, ce qui représente un résultat important étant donnée son importance pour les applications cliniques. Nous avons proposé des algorithmes de SISR basés sur la décomposition canonique polyadique des tenseurs. Le principal avantage de cette méthode, lié à l'utilisation de la théorie des tenseur, est d'utiliser la structure 3D des volumes CBCT. L'algorithme proposé regroupe plusieurs étapes: débruitage base sur la factorisation des tenseurs, déconvolution et super-résolution, avec un faible nombre d'hyperparamètres. Le temps d'exécution est très faible par rapport aux algorithmes existants (deux ordres de magnitude plus petit), pour des performances légèrement supérieures (gain de 1.2 à 1.5 dB en PSNR). La troisième contribution de la thèse est en lien avec la contribution 2 : l'algorithme de SISR basé sur la décomposition canonique polyadique des tenseurs est combiné avec une méthode d'estimation de la PSF, inconnues dans les applications pratiques. L'algorithme résultant effectue les deux tâche de manière alternée, et s'avère précis et rapide sur des données de simulation et expérimentales. La dernière contribution de la thèse a été d'évaluer l'intérêt d'un autre type de décomposition tensorielle, la décomposition de Tucker, dans le cadre d'un algorithme de SISR. Avant la déconvolution, le volume CBCT est débruité en tronquant sa décomposition de Tucker. Comparé à l'algorithme de la contribution 2, cette approche permet de diminuer encore plus le temps de calcul, d'un facteur 10, pour des performances similaires pour des SNR importants et légèrement supérieures pour de faibles SNR. Le lien entre cette méthode et les algorithmes 2D basés sur une SVD facilite le réglage des hyperparamètres comparé à la décomposition canonique polyadique.