Voyages interstellaires : affirmation, enjeux et hiérarchie de puissance pour l'exploration et l'occupation in situ de l'espace interstellaire à l'âge de la conquête spatiale (XXe-XXIe siècles)

Interstellar Travel : affirmation, stakes and hierarchy of power for the exploration and in situ occupation of interstellar space in the age of the space conquest (20th-21st centuries)

• Auteur / Autrice : Georges-Emmanuel Gleize
• Direction : Jean-Marc Olivier
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire
• Date : Soutenance le 25/11/2021
• Etablissement(s) : Toulouse 2
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....)
• Jury : Président / Présidente : Béatrice Touchelay
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Lamy, Bertrand Vayssière
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Béatrice Touchelay, Guillaume De Syon

Mots clés

Mots clés contrôlés

Conquête de l'espace

Vol spatial

Voyages interstellaires

Mots clés libres

Espace

Conquête spatiale

Puissance

Exploration

Colonisation

Prospective

Space

Space Conquest

Power

Exploration

Colonisation

Prospective

Résumé

L'enjeu de ce travail est de proposer une étude des projets d'exploration et d'occupation in situ de l'espace interstellaire par le prisme de la puissance. Les projets et concepts d’exploration et d’occupation in situ de l’espace interstellaire s’intègrent dans un environnement de recherches et d’activités qui, au long des XX e et XXI e siècles, transforment le rapport que les sociétés humaines entretiennent avec l’espace. D’un espace observé, les sociétés européennes et américaines passent à un espace désiré et nécessaire qui, au XXI e siècle, est devenu un élément incontournable doté d’une multitude d’outils, cadré par des programmatiques et guidé par des institutions qui cherchent à en faciliter l’accès. L’espace interstellaire in situ comme option d’exploration et d’occupation grandit lui aussi au cours de la période, jusqu’à produire un champ de recherche – les Interstellar Studies – aussi varié que prolifique. La question est alors de savoir si cette montée en puissance est complète ou si, au contraire, des limites gênent sa pleine réalisation. L’enjeu est aussi d’expliquer comment l’option interstellaire se fait pourvoyeuse d’enjeux de puissance et dans quelle mesure elle impose une réorganisation des rapports humains. Espace « proche » et espace « lointain » ne sont pas concernés par les mêmes enjeux et n’impliquent pas les mêmes efforts. Si le premier est militaire, scientifique et économique, le second se limite le plus souvent à des enjeux scientifiques. L’option interstellaire commande, elle, la mise en œuvre d’une civilisation spatiale aussi complète que complexe, seule à même de porter les projets exploratoires et surtout colonisateurs. Cette civilisation prend alors une forme spécifique que l’on retrouve au moins partiellement dans la science-fiction. Enfin, cette étude se propose d’interroger l’option interstellaire comme outil pour décrire la hiérarchie qui existe entre puissances spatiales. N’ayant presque pas été concrétisées, les sources mobilisables sont alors celles de la communication, qu’elles soient propres aux Interstellar Studies, ou qu’elles dépendent du traitement de l’option interstellaire par la presse ou encore par la science-fiction. Le périmètre de recherche est celui des Etats-Unis et de l’Europe pris dans le contexte des XX e et XXI e siècles.

The aim of this work is to propose a study of interstellar spatial exploration and occupation projects through the prism of power. Projects and concepts of in situ interstellar spatial exploration and occupation are integrated into a context of research and activities which throughout the 20th and 21st centuries have transformed the relationship that human societies have with space. From an ‘observed space’, European and American societies have moved to a both desired and needed space, which during the XXIst century became a fundamental element equipped with multiples tools, framed by programs and guided by institutions that seek to facilitate its access. In situ interstellar space as a mean for exploration and occupation also grows during this period, until the apparition of its own varied and prolific field of research Interstellar Studies. The question is then to know if this rise in power is complete or if, on the contrary, there are limits to its full realization. The challenge is also to explain how the interstellar option is a source of power issues and to what extent it imposes a reorganization of human relations. “Near” space and “far” space are not affected by the same issues and do not involve the same efforts. If the first is military, scientific and economic, the second is most often limited by scientific issues. (Peut être remplacer par If « near » space is bounded by military, scientific and economic challenges, « far » space is most often limited by scientific issues). The interstellar option allows the formation of a spatial civilization as complete as it is complex; the only one capable of carrying out exploratory and colonizing projects. This civilization also takes a specific form that can be found at least partially in science fiction. Finally, this study raise the question the interstellar option as a tool to describe the hierarchy that exists between space powers. Having hardly materialized, the sources that can be mobilized are those of communication, whether specific to Interstellar Studies or depending on the treatment of the interstellar option by the press or by science fiction. The context of this research focuses on the United States and Europe during the XXth and XXIst centuries.