Thèse soutenue

L'expérience spectatorielle de la danse contemporaine : pour une approche communicationnelle d'une oeuvre chorégraphique

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Auteur / Autrice : Natalya Kolesnik
Direction : Marlène Coulomb-GullyPierre Molinier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 02/02/2021
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'études et de recherches appliquées en sciences sociales (Toulouse ; 1983-....)
Jury : Président / Présidente : Marie-Christine Bordeaux
Examinateurs / Examinatrices : Élise Van Haesebroeck
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Schmitt, Daniel Urrutiaguer

Mots clés

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Résumé

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La danse contemporaine interpelle, irrite, suscite des interrogations, révèle des polémiques. S’opposant aux modèles normatifs imposés par les courants chorégraphiques qui la précèdent, elle questionne les notions de « virtuosité » et d’« audace » des mouvements dansés, repense la « beauté » corporelle. Elle perturbe le déroulement habituel des représentations scéniques et bouleverse la disposition traditionnelle des salles. Sur les scènes contemporaines apparaissent des nudités, des immobilités, des présences scéniques inquiétantes et, quelquefois, des matières organiques – sang, urine, salive. Il est parfois difficile de considérer les actes physiques que la danse contemporaine met en œuvre comme des « mouvements dansés » et de saisir, plus généralement, leur appartenance au domaine chorégraphique. Ces expérimentations dérangeantes, troublantes et incommodes ne permettent pas aux personnes qui les appréhendent – celles que l’on considère comme « averties », mais aussi celles que l’on croit « non-initiées » – de constituer un avis unanime sur cette pratique artistique, comme cela peut être davantage le cas pour certains autres médias. Accordant aux individus une grande liberté interprétative, la danse contemporaine reste alors souvent incomprise. Nombreux sont les spectateurs qui, au sortir des spectacles, expriment leur étonnement – voire leur mécontentement – au sujet des propositions scéniques : « Ce n’est pas de la danse », « Je n’ai rien compris... » Les expériences spectatorielles de la danse contemporaine s’avèrent donc très diversifiées : l’art chorégraphique provoque des rejets, mais aussi, fait naître des phénomènes de l’« adhésion ». Ces réceptions contrastées et hétérogènes constituent le fondement de nos interrogations théoriques.