« Face à ce qui se dérobe » : figures de la distance dans l’oeuvre d’Henri Michaux
Auteur / Autrice : | Élise Tourte |
Direction : | Jacob Rogozinski, Patrick Werly |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures et philosophie |
Date : | Soutenance le 16/09/2021 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Milon |
Examinateurs / Examinatrices : Jacob Rogozinski, Patrick Werly, Alain Milon, Marielle Macé, Alice Godfroy, Céline Flécheux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Milon, Marielle Macé |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Découpé en cinq moments qui sont autant de façons de phraser la distance, ce travail s’attache à comprendre comment ce concept philosophique est figuré dans l’œuvre. Ce faisant, il s’intéresse à la manière dont une écriture littéraire peut dramatiser le conceptuel. Il s’agit d’abord d’éclairer la distance que HM établit pour se préserver du contact avec un dehors éprouvé comme collant et gênant. Les postures de distance avaient pour but de se dérober mais se retournent contre celui qui les a mises en œuvre, par la dérobée. Cette doublure de la présence qui la soupçonnait conduit à une absence douloureuse. À rebours de l’interprétation habituelle, nous lisons dans les textes de drogue la poursuite d’une quête opiniâtre de la distance, une obsession du contrôle, notamment par la dévaluation de l’expérience et par la lutte épique contre le gouffre. Finalement, ce n’est pas chronologiquement mais plutôt de façon stratifiée que le lien évolue, les moments se déployant et se recouvrant les uns les autres, et le sujet ménageant la distance et la proximité dans une forme de fidélité fluente.