Thèse soutenue

Restauration du ratio CD4/CD8 chez les personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral, et risques de maladie de Kaposi et de lymphome non Hodgkinien

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Auteur / Autrice : Fabienne Caby
Direction : Sophie GrabarMurielle Mary-Krause
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie clinique
Date : Soutenance le 10/12/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Lambotte
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Nagot
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Lambotte, Alain Makinson

Résumé

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Chez les PVVIH traitées, un ratio CD4/CD8 bas est associé à une activation immunitaire plus importante et à un risque plus élevé de morbidité. Peu d’études ont étudié la valeur pronostique du ratio CD4/CD8 par sous-groupes de pathologies, aucune ne l’a fait pour le risque de maladie de Kaposi (MK) et de lymphome non Hodgkinien (LNH), cancers parmi les plus fréquents chez les PVVIH traitées. Réalisé à partir de la cohorte ANRS-CO4 FHDH, le premier travail doctoral a évalué l’incidence cumulée de la restauration du ratio (≥1) chez 10012 PVVIH traitées, et identifié les facteurs associés à cette restauration. Après 8 ans de tARV efficace, moins d’un tiers des PVVIH ont restauré le ratio. Trois facteurs principaux étaient associés à une meilleure restauration : l’initiation d’un tARV à un stade immuno-clinique précoce, à une période récente, et avec un taux de CD8 bas. Réalisé à partir de la collaboration européenne COHERE, le second travail doctoral a évalué l’association entre la restauration du ratio et les risques de MK/LNH, chez 56708 PVVIH traitées. Avoir un ratio bas était associé à risque plus élevé de MK, après ajustement sur le taux de CD4 et l’échec virologique. A contrario, le ratio n’était pas associé au risque de LNH mais un taux de CD8 élevé (≥2000/mm3) était associé à un risque augmenté de LNH. Chez les PVVIH ayant un taux de CD4≥500/mm3, l’association entre le ratio et le risque de MK, et celle entre le taux de CD8 et le risque de LNH, étaient plus fortes. Le ratio CD4/CD8, restauré chez une minorité de PVVIH, pourrait aider à identifier celles ayant un risque plus élevé de morbidité (dont MK/LNH), notamment lorsque les CD4>500/mm3.