Thèse soutenue

Implication du microbiote intestinal dans la résolution à long terme du diabète de type 2 après bypass Roux-en-Y

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Auteur / Autrice : Jean Debédat
Direction : Karine ClémentJudith Wisnewsky-Aron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiopathologie
Date : Soutenance le 26/05/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Nutrition et obésités (approches systémiques) (Paris)
Jury : Président / Présidente : Philippe Seksik
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Paule Claus, François Pattou
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Maguin, Matteo Serino

Résumé

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Le bypass Roux-en-Y (RYGB) permet d’induire une perte de poids massive et durable chez des patients atteints d’obésité sévère, ainsi qu’une rémission du diabète de type 2 (DT2) chez environ 50% des patients, bien que cette proportion diminue avec le temps. Notre équipe et d’autres ont décrit des modifications de la composition du microbiote intestinal (MI) à court et long terme après RYGB. Nous faisons l’hypothèse donc que ces modifications du MI participent à l’amélioration métabolique, et/ou la réaggravation du DT2 après quelques années. Grace à la description d’une cohorte de 175 patients DT2 ayant eu un RYGB et ayant été caractérisés au cours des 5 années post-RYGB, et montrons que plusieurs paramètres cliniques sont associés à la probabilité de rémission du T2D, ce qui nous a permis de développer un score de prédiction de la rémission du DT2 à 5 ans, le 5y-Ad-DiaRem. Nous avons ensuite réalisé des séquençages métagénomiques par MinION du MI de 100 de ces patients à 5 ans postopératoire. Par clustering hiérarchique, nous avons mis en évidence 2 groupes de sévérité du DT2. Nous montrons que ces groupes présentent des différences notoires de composition du MI. Afin d’apprécier la causalité liant amélioration métabolique post-RYGB et MI, nous avons réalisé une étude de transferts de matières fécales, qui a montré une modulation métabolique notable (tolérance au glucose, résistance à l’insuline) chez les animaux receveurs en lien direct avec l’état métabolique des donneurs. Nos résultats démontrent donc la contribution partielle du MI à l’amélioration métabolique post-RYGB, ce qui offre des perspectives prédictives, mécanistiques et thérapeutiques très précieuses.