Thèse soutenue

Effet boomerang quantique dans les gaz atomiques désordonnés ultra-froids

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Auteur / Autrice : Jakub Janarek
Direction : Dominique DelandeJakub Zakrzewski
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 17/12/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université en cotutelle avec Uniwersytet Jagielloński (Kraków, Polska)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Kastler Brossel (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Maciej A. Nowak
Examinateurs / Examinatrices : Szymon Pustelny, Alice Sinatra, Jean-Noël Fuchs
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoît Grémaud, Krzysztof Pawlowski

Résumé

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Nous étudions théoriquement et numériquement l'effet boomerang quantique - c'est-à-dire le retour à son point de départ d'un paquet d'ondes lancé avec une vitesse non nulle - dans les gaz atomiques désordonnés ultra-froids. Nous étudions tout d'abord l'effet d'une rupture de la symétrie par renversement du temps et montrons que, contrairement à ce qui était couramment admis, cette symétrie n'est pas une condition nécessaire à la présence de l'effet boomerang. Ensuite, nous étudions l'impact des interactions sur l'effet boomerang, en utilisant l'approximation de champ moyen. Dans le cadre de l'équation de Gross-Pitaevskii, nous montrons que les interactions conduisent à une destruction partielle de l'effet et identifions un paramètre universel qui décrit cette destruction. Enfin, nous étudions numériquement l'effet des interactions en utilisant une approche "many-body" quasi-exacte. À cette fin, nous étudions les bosons en interaction faible, le gaz de Tonks-Girardeau, et les bosons en interaction forte, qui correspondent à des fermions en interaction faible. Nous observons que les bosons faiblement interagissant présentent une destruction plus forte de l'effet boomerang que dans le cadre du champ moyen, ce qui signifie que les fluctuations quantiques jouent un rôle majeur. Pour le gaz de Tonks-Girardeau, nous montrons montrent que le phénomène de boomerang quantique est complet. Les bosons en forte interaction, où l'effet boomerang n'est que partiel, fournissent la preuve que la destruction de l'effet ne dépend pas des détails des interactions entre particules.