Thèse soutenue

Aspects moléculaires de l'influence de la température sur la transmission du virus du chikungunya par le moustique Aedes albopictus
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Rachel Bellone
Direction : Anna-Bella Failloux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Virologie
Date : Soutenance le 25/06/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pasteur (Paris). Arbovirus et Insectes Vecteurs
Jury : Président / Présidente : Dominique Higuet
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Paupy
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Leparc-Goffart, Cyril Caminade

Résumé

FR  |  
EN

Le virus du chikungunya (CHIKV) est un arbovirus émergeant qui, au cours des dernières décennies, s’est largement propagé à l’échelle mondiale. Le virus est transmis par les moustiques du genre Aedes, notamment Aedes albopictus qui est aujourd’hui présent dans une soixantaine de départements en France. Vecteurs de plusieurs agents pathogènes, Ae. albopictus représente une réelle menace de santé publique. L’émergence d’arboviroses est généralement liée à la convergence d’un ensemble de facteurs intrinsèques et extrinsèques affectant le vecteur, l’agent pathogène et l’hôte. Le moustique étant un organisme ectotherme, dont la température interne varie avec celle de l’environnement, il est très sensible aux variations de température du milieu ambiant. La relation entre la température et la transmission des arbovirus reste encore mal comprise, en particulier sur le plan moléculaire. L’objectif général de ce projet est de comprendre comment la température affecte les interactions virus-moustique et influence les cycles de transmission. Pour cela, nous étudions les aspects moléculaires du CHIKV, de son vecteur Ae. albopictus et de leurs interactions sous l’influence de la température. Nos résultats démontrent que la température affecte d’une part l’évolution du CHIKV et d’autre part, l’expression génétique et la composition microbienne du moustique, notamment en réponse à l’infection. Ces données apportent des informations importantes sur la manière dont les systèmes vectoriels peuvent être affectés par la température. La compréhension des mécanismes sous-jacents les interactions virus-moustique avec l’environnement sont essentielles afin de prévenir les épidémies.