Al’fred Ljudvigovič Bem. De Saint-Pétersbourg à Prague : parcours d’un philologue russe en exil (1908-1945)
Auteur / Autrice : | Stéphanie Cirac |
Direction : | Xavier Galmiche, Catherine Depretto |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études slaves |
Date : | Soutenance le 15/11/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : EUR'ORBEM (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Niqueux |
Examinateurs / Examinatrices : Luba Jurgenson | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Cœuré, Miloš Zelenka |
Résumé
Les travaux d’Al’fred Bem ont été redécouverts ces dernières années, autour de l’œuvre de Dostoïevski notamment. Né en 1886 à Kiev, le philologue et historien de la littérature fut un acteur notable de la scène scientifique russe à l’aube de la révolution, avant de devenir un savant en exil. Cette transformation, son contexte et la façon dont elle a marqué le parcours de Bem, est au cœur de notre recherche. Doit-on y voir une rupture ? Les révolutions de Février puis d’Octobre, la guerre civile viennent en effet infléchir la trajectoire du jeune savant. Au fil de son parcours scientifique, plusieurs étapes se dessinent qui finiront par mener à son exil. Kiev, Petrograd, Varsovie, Prague : la progression de son parcours est d’ordre scientifique, mais aussi politique et géographique. À Prague, il se fit connaître comme spécialiste de Dostoïevski, lecteur de russe à l’Université Charles, il fut également membre du Cercle linguistique. Son éloignement géographique des premiers cercles académiques où il s’est formé, se répercute sur ses travaux qui évoluent, autour de nouveaux sujets mais aussi dans différents domaines et genres – articles de journaux ou scientifiques, essais, correspondance. La mise en perspective de ces écrits fait ressortir la façon dont ces écrits s’enchâssent et se complètent. Elle permet de saisir l’évolution d’un parcours scientifique à différents niveaux, mettant en lumière un maillage discursif, mais aussi sur un réseau de connaissances et de collaborations. Se dessine alors un espace scientifique fait de sociabilités savantes, qui s’est déployé dans l’Europe centrale dans l’entre-deux-guerres, dans une discipline particulière : la slavistique.