Thèse soutenue

L’envers du décor. Perspectives archéologiques et anthropologiques sur l’iconographie animale nagadienne (ca. 3800-3100 av. J.-C.) : production, consommation, représentations
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Axelle Brémont
Direction : Pierre Tallet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Égyptologie
Date : Soutenance le 05/05/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Bavay
Examinateurs / Examinatrices : Joséphine Lesur, Chloé Ragazzoli
Rapporteurs / Rapporteuses : John Coleman Darnell, Stan Hendrickx

Résumé

FR  |  
EN

« L’envers du décor ». Calembour convenu, sans nul doute, éculé peut-être même, qui pourtant résume parfaitement l’objet de cette thèse : étudier les productions iconographiques sans pour autant se cantonner exclusivement à leur sujet, à ce que l’image cherche à montrer – mais l’utiliser comme point de départ d’une investigation tout à la fois archéologique et anthropologique. L’image n’est pas seulement un monde en soi, mais également envisagée comme processus, résultant d’une chaîne opératoire dont la micro-temporalité peut être reconstituée, et comme pratique sociale – artefact vu, possédé, échangé, modifié, et finalement abandonné voire détruit. De même, l’étude du bestiaire et son fil rouge animalier apparaissent tout au long de ce travail à la fois comme un prétexte pour aborder les pratiques autour des images – leur production, leur(s) fonction(s), leur public, intégration dans le quotidien et dans la mort, leurs recyclages et abandons – et comme objet d’étude en soi, par lequel nous avons tenté d’appréhender les conceptions que pouvaient avoir les Nagadiens des formes d’animalité et des valeurs métaphoriques que leur apparence ou leur comportement ont pu susciter dans leur manière de penser le monde. La mise en regard des données archéozoologiques, d’une étude statistique fine des figures animales dans leur morphologie, leur tracé et leur combinaison, et de réflexions puisées auprès de l’anthropologie sociale, cherchent à couvrir tout le spectre de perception de ces animaux par ces communautés, depuis leurs usages les plus pragmatiques jusqu’à leur mobilisation au sein de créations iconographiques complexes, régies par leurs propres règles stylistiques, enfin ce que ces images nous donnent à voir de la manière dont ces humains conçoivent les non-humains.