Thèse soutenue

La mutation numérique du secteur social et médico-social : recompositions organisationnelles et résistances institutionnelles

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Auteur / Autrice : Mathias Fauche
Direction : Catherine LoneuxChristian Le Moënne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 12/02/2021
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pôle de Recherche Francophonies- Interculturel- Communication- Sociolinguistique / PREFICS EA 7469
Jury : Président / Présidente : Sylvie Parrini-Alemanno
Examinateurs / Examinatrices : Véronique De Préville, Bertrand Parent
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Viallon, Olivier Galibert

Résumé

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Cette thèse, dans une approche critique et qualitative, se concentre sur la propagation de machines numériques dans le secteur social à partir d’une observation participante de trois années sous contrat CIFRE dans un organisme gestionnaire d’une trentaine d’établissements et de 800 professionnels. Les principaux éléments de la réflexion ont émergé à partir de l’observation et la participation à la refonte du système d’information au sein de cette organisation. De l’élaboration des cahiers des charges jusqu’à l’implantation proprement dite d’outils numériques, ont pu se dégager des analyses autour des propriétés internes des artefacts, des lois en vigueur sur leur utilisation ainsi qu’autour des mécanismes de domination exploités par les GAFAM et leurs représentants. Ces phénomènes ont pu révéler des contradictions avec les cultures organisationnelles des établissements rencontrés qui se retrouvaient confrontés à une réorganisation managériale transversale coordonnée et rendue possible par la refonte du système d’information et de son infrastructure. La thèse réinterroge donc certains types d’artefacts qui prolifèrent alors qu’ils sont élaborés pour créer une scission et de la distance entre les concepteurs et les utilisateurs finaux. Cette situation, semblant provenir d’un verrouillage socio-technique, a provoqué des formes d’hétéronomie, une accélération et une accumulation ayant entraîné une explosion des coûts liés à l’infrastructure du SI alors que la démarche initiale consistait à les rationaliser et les réduire.