The Role of Private Spaces Open to Public in Reshaping Dubai : Working around Cultural and Religious Barriers - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2021

The Role of Private Spaces Open to Public in Reshaping Dubai : Working around Cultural and Religious Barriers

Le rôle des espaces privés ouverts au public dans la définition des frontières culturelles et religieuses de la ville de Dubaï

Rachel Haddad
  • Fonction : Auteur

Résumé

In the beginning of the twenty first century, Dubai entered an accelerated era of urban development with the arrival of mega real estate developers transforming the city’s built environment with the construction of large-scale projects under the pretext of improving the quality of life of the emirate’s inhabitants as a mean to market these developments.Mega-developers, aiming at encouraging consumers to visit and spend in their developments, conceived private spaces open to a selected public as if they were providing both indoor and outdoor public spaces for the city’s mostly expatriated population. As a result, Dubai has transformed into an easily readable object of consumption.These developments have a considerable impact on local social practices. In fact, they are commercially successful and attract a large number of visitors, especially young Emirati women, offering them the space to meet, consume and use as a workaround to emancipate from their social, cultural and religious barriers, and that under the umbrella of consumption. These privately owned public spaces became the place for the Emirati population to meet the other (gender and race) and at the same time to confirm its belonging to a specific community.By doing so, mega-developers are transforming the city into a brand. This process is in direct relation with consumption, which largely satisfies the developers and their commercial objectives on the one hand, but on the other, suits the local ruling elite, as this transformation ensures the diversion of the emirate’s both local and migrant population from its socio-political arena.By shaping the city’s urban development, mega-developers crown themselves as responsible of translating the Ruler’s vision. As their only guidance, this vision is interpretated differently each time to suit the nature and needs of each project. And in the absence of a proper urban planning system, mega-developers don’t seek financial and regulatory incentives when designing their projects as their strong political position enables them to dictate the rules over the city’s traditional planning authorities who must adapt to and follow.Likewise, these mega-developers’ projects use excessive architecture symbolism in an attempt to shape the city’s identity that, however, remains inherently absent. These projects are conceived and delivered without considering the existing public realm and local context. The overall process involves the mobility of star-architects and transnational design firms, who import their foreign and exotic expertise along with ready-made design solutions that are implemented across the city, resulting in the quasi-absence of the religious aspect in a city (and country) where religion occupies a primordial place.
Au début du vingt-et-unième siècle, Dubaï est entrée dans une phase de développement urbain accéléré avec l'arrivée de méga promoteurs immobiliers, transformant l'environnement bâti de la ville avec la construction de projets de grande envergure sous prétexte d'améliorer la qualité de vie des habitants de l'émirat, comme moyen de commercialisation de ces projets.Ces méga-développeurs, visant à inciter les consommateurs à visiter et à dépenser dans ces endroits, ont conçu des espaces privés ouverts à un certain public limité, comme s'ils offraient des espaces publics, intérieurs et extérieurs, à une population majoritairement expatriée. Du coup, Dubaï s'est transformée en un objet de consommation facilement lisible.Ces espaces ont un impact considérable sur les pratiques sociales locales. En effet, ces endroits connaissent un succès commercial significatif et attirent un grand nombre de visiteurs, en particulier de jeunes femmes émiraties, leur offrant l'espace pour se rencontrer, consommer et pour l’utiliser afin de contourner les barrières sociales, culturelles et religieuses, qu’imposent leur société, et cela sous l'égide de la consommation. Ces espaces privés ouverts au public sont devenus le lieu où la population émirienne rencontre l'autre (genre et race) et en même temps confirme son appartenance à une communauté spécifique.Ceci-dit, les méga-développeurs transforment la ville de Dubaï en une image de marque. Ce processus est en relation directe avec la consommation, qui satisfait largement les promoteurs et leurs objectifs commerciaux d'une part, mais d'autre part, convient aussi à l'élite dirigeante locale, car cette transformation assure le détournement de l’attention de la population locale et migrante de l’arène socio-politique de l’émirat.En façonnant le développement urbain de la ville, les méga-développeurs se proclament responsables de la traduction de la vision du souverain. Comme leur seul guide, cette vision est interprétée différemment à chaque fois pour l'adapter à la nature et aux besoins de chaque projet. Et en l'absence d'un système d'urbanisme approprié, les méga-développeurs ne recherchent pas d'incitations financières et réglementaires lors de la conception de ces projets car leur forte position politique leur permet de dicter les règles aux autorités d'urbanisme locales, auxquelles elles doivent s'adapter et suivre.De même, ces mégaprojets utilisent un symbolisme architectural excessif pour tenter de façonner l'identité de la ville qui, cependant, reste intrinsèquement absente. Ces projets sont conçus et livrés sans tenir compte du contexte local et des espaces publics existants. Ce processus global implique la mobilité des star-architectes et des firmes de design transnationales, qui importent leur expertise étrangère et exotique ainsi que des solutions de conception prêtes à l'emploi et qui sont mises en œuvre partout dans la ville, entraînant la quasi-absence de l'aspect religieux dans une ville (et un pays) où la religion occupe une place primordiale.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-03608506 , version 1 (14-03-2022)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03608506 , version 1

Citer

Rachel Haddad. The Role of Private Spaces Open to Public in Reshaping Dubai : Working around Cultural and Religious Barriers. Geography. Université Paris-Est; Université de Balamand (Tripoli, Liban), 2021. English. ⟨NNT : 2021PESC0034⟩. ⟨tel-03608506⟩
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