Déconstruire le genre des pensées, normes & pratiques de l’urbanisme
Auteur / Autrice : | Lucile Biarrotte |
Direction : | Claire Hancock |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l'espace, Urbanisme |
Date : | Soutenance le 05/05/2021 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lab'Urba (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - Laboratoire Ville, Mobilité, Transport |
Jury : | Président / Présidente : Marylène Lieber |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Hancock, Véronique Biau, Xavier Desjardins, Marianne Blidon, Laurent Coudroy de Lille, Laurent Matthey, Sophie Paquin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Biau, Xavier Desjardins |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis les années 2010, les projets d'urbanisme français intégrant les enjeux d'inégalités de genre se multiplient, touchant principalement les espaces publics et la rénovation urbaine. Des pratiques et concepts féministes se diffusent auprès de professionnel·le·s peu acculturé·e·s au sujet.Par une démarche de recherche-action féministe constructiviste mêlant travail d'archives et observations de réseaux spécialisés ainsi que de projets à Paris et Villiers-le-Bel, cette thèse analyse l'évolution des pensées, normes et pratiques genrées, ou régimes de genre, des milieux de l'urbanisme. Utilisant l'arrivée des approches explicitement genrées comme révélatrice de normes jusqu'alors tacites, elle remet en question la "nouveauté" du lien entre genre et urbanisme et ce que sa légitimation actuelle révèle de l'urbanisme français et remet en question.Montrant que l'urbanisme est toujours genré, ce travail explore l'amnésie collective entretenue autour de l'héritage théorique et pratique féministe en urbanisme, remontant au moins jusqu'aux années 1970. Il interroge les facteurs de la montée en puissance contemporaine de ces idées et approches égalitaires : les contextes politiques et culturels des organisations où le sujet s'infuse; la féminisation professionnelle et le rôle d'une masse critique de personnes concernées (femmes, minorités LGBTIQ, féministes); la légitimation d'expert·e·s et leur travail en réseau. Enfin, une analyse à l'échelle des actrices et acteurs individuel·le·s est proposée pour comprendre comment concepts et pratiques genré·e·s sont adapté·e·s par les spécialistes du genre puis reçu·e·s et approprié·e·s (ou non) par les urbanistes non-spécialistes.