Thèse soutenue

Immigration et dépenses sociales dans les pays de l'OCDE
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Auteur / Autrice : Ousmane Aboubacar Kaba
Direction : Jamal Bouoiyour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 02/12/2021
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques)

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse examine les effets à court et à long terme de l'immigration sur les différentes composantes des dépenses sociales et analyse parallèlement si le niveau des prestations sociales des pays entre en compte dans le choix de destination des immigrés.L'étude utilise des données de panel pour 14 pays de l'OCDE sur la période 1990-2014. Avec un modèle ARDL dans un panel dynamique hétérogène, nous montrons que, à long terme, le taux d'immigration diminue les dépenses sociales par le biais des retraites et des dépenses de santé qui constituent les principaux champs d’action des politiques sociales des pays de l'OCDE. Les dépenses de famille, le marché du travail et les dépenses de chômage réagissent également négativement avec le taux d'immigration à long terme. Néanmoins, à court terme, les dépenses de famille et les dépenses liées au marché du travail augmentent sous l’effet de l’immigration. En revanche, le logement et les autres dépenses sociales ont une relation positive significative avec le taux d'immigration à long terme et aucune relation significative avec les dépenses de survie et d'incapacité. Les résultats des tests de causalité de Dumitrescu - Hurlin (DH 2012) montrent que les valeurs passées des dépenses sociales ne contribuent pas significativement à l’explication des valeurs actuelles du taux d’immigration. Par conséquent, les dépenses sociales ne déterminent pas le choix de destination des immigrés. L’immigration pourrait soulager le fardeau des charges sociales des pays de l’OCDE ébranlées par le vieillissement de la population.L'analyse de la décomposition de la variance indique qu’un choc sur le taux d’immigration a plus d’impact sur les dépenses sociales que l’impact d’un choc de dépenses sociales en a sur l’immigration. Le ratio de dépendance (variable de la structure démographique) est le principal facteur dans l’explication des variations futures des dépenses sociales et du taux d'immigration dans les pays de l'OCDE. Du fait de l'impact négatif du taux d'immigration sur les dépenses sociales, le ratio de dépendance et le taux de chômage diminuent sous l'effet de l'immigration. Ceci affecte positivement le PIB et améliore ainsi la performance économique et budgétaire des pays de l’OCDE.