Thèse soutenue

Les effets du dispositif d’irrigation participative sur les reconfigurations des relations de pouvoir au Népal : la gestion participative sur le canal de Sitaganj du Sunsari-Morang Irrigation System

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Auteur / Autrice : Romain Valadaud
Direction : Olivia AubriotOlivier Graefe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie humaine, économique et régionale
Date : Soutenance le 19/11/2021
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Université de Fribourg (Fribourg, Suisse)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre national de la recherche scientifique (France). Unité Propre de Recherche (299)
Jury : Président / Présidente : Christine Bichsel
Examinateurs / Examinatrices : Olivia Aubriot, Olivier Graefe, Christine Bichsel, Peter P. Mollinga, Stéphanie Tawa Lama-Rewal, Joëlle Smadja
Rapporteurs / Rapporteuses : Peter P. Mollinga, Stéphanie Tawa Lama-Rewal

Résumé

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Cette thèse cherche à contribuer à la littérature traitant des relations de pouvoir au sein de la gestion de l’irrigation. En s’appuyant sur les conceptions hydrosociales de l’irrigation, ce travail développe une vision foucaldienne du dispositif d’irrigation afin d’affiner la compréhension de la dimension relationnelle du pouvoir dans la réalité sociale, technique et naturelle intriquée de l’irrigation. En cherchant à comprendre les effets de ce dispositif sur un espace social préexistant, la ruralité du Térai népalais, cette thèse explore la rencontre entre les associations d’irrigants, porteuses de leurs propres logiques de pouvoir, et une relation de pouvoir inhérente à l’espace social en question, le patronage. Afin de mieux expliciter les effets de cette rencontre, ce travail développe des outils conceptuels à partir d’une approche réaliste critique, qui permettent la mise en évidence de processus de réflexivité, de critique et de rupture multiples, engendrant des reconfigurations sociales différentes mais simultanées. En passant les données du terrain au filtre de ces outils, cette thèse montre alors comment le dispositif d’irrigation participative est essentiellement politique, dans le sens où il favorise une reproduction des relations de pouvoir préexistantes, tout en ouvrant le potentiel de les modifier. Ce travail conclut donc à la nécessité d’assumer la dimension politique de l’irrigation, afin de permettre aux futurs versions du dispositif de reconfigurer les relations de pouvoir à l’avantage des dominés.