Thèse soutenue

Ceux qui ne nous tuent pas nous rendent-ils plus forts ? : réponses affectives et identitaires suite à l'exclusion sociale partagée en groupe
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Auteur / Autrice : Thibault Jaubert
Direction : Peggy ChekrounPatrick Gosling
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 15/11/2021
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale (EA 4386 ; 2009-...)
Jury : Président / Présidente : Constantina-Elena Badea
Examinateurs / Examinatrices : Peggy Chekroun, Patrick Gosling, Constantina-Elena Badea, Juan Manuel Falomir-Pichastor, Benoît Testé, David Bourguignon
Rapporteurs / Rapporteuses : Juan Manuel Falomir-Pichastor, Benoît Testé

Mots clés

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Résumé

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Se sentir rejeté ou isolé d'une interaction sociale est une situation particulièrement douloureuse et se traduit par un ensemble de réponses affectives et comportementales (Eisenberger et al., 2003 ; Williams, 2007, 2009). Tout comme la douleur physique nous alerterait des dommages tissulaires potentiels, la douleur sociale nous signalerait des dangers de l'isolement et viserait à orienter les comportements (Ferris et al., 2019). Alors que des enquêtes récentes ont montré que le partage de la douleur physique en groupe favorise les liens interpersonnels (Whitehouse et al., 2017), aucune étude expérimentale n'a évalué si le partage de l'exclusion sociale en groupe pouvait renforcer l’identification au groupe et limiter l’impact de l’exclusion sur les besoins psychologiques. Dans cette thèse, nous avons mené six études afin de tester cette hypothèse. Les principaux résultats observés avec des groupes minimaux ont montré que partager l’exclusion avec un membre de l’endogroupe renforce l’identification avec l’endogroupe (Études 1, 2 et 3), la proximité sociale avec celui-ci (Étude 3) mais ne limite l’impact négatif et les réponses psychophysiologiques (Étude 4). Les études menées avec des groupes réels ont montré qu’une discrimination perçue moindre était associée à une plus grande satisfaction des besoins psychologiques (Étude 5), sans répliquer les effets de l’exclusion sur l’identification et la satisfaction des besoins fondamentaux au sein d’un protocole d’exclusion différent (Étude 6). Ces résultats semblent montrer que partager un épisode d’exclusion en groupe augmente les réponses identitaires et permettent de souligner le rôle de la discrimination perçue dans le lien entre exclusion et bien-être.