Le déni de reconnaissance de l'identité nationale des Français et Françaises d'origine maghrébine : double perspective socio-représentationnelle et socio-identitaire

par Caroline Da silva

Thèse de doctorat en Psychologie sociale

Sous la direction de Constantina-Elena Badea et de Andreea Gruev-Vintila.

Le président du jury était Serge Guimond.

Le jury était composé de Constantina-Elena Badea, Andreea Gruev-Vintila, Serge Guimond, Nikos Kalampalikis, Jessica Mange.

Les rapporteurs étaient Serge Guimond, Nikos Kalampalikis.


  • Résumé

    Dans cette thèse de doctorat, nous nous intéressons au déni de reconnaissance de l’appartenance nationale des Français et Françaises d’origine maghrébine, dont la majorité sont de confession musulmane. Nous avons d’abord conduit des focus groups auprès des Françaises d’origine maghrébine portant un voile au sujet de leurs expériences de ce déni de reconnaissance. Les résultats montrent qu’en plus de ne pas se sentir reconnues en tant que membres du groupe national, ces femmes rapportent avoir leur identité religieuse mise en avant au détriment de toute autre appartenance groupale. Elles se sentent perçues comme opprimées et se déclarent comme étant invisibilisées dans la société. Finalement, elles conçoivent les politiciens comme les principaux agents de leur déni de reconnaissance. Ensuite, des études quantitatives réalisées auprès des Français et Françaises d’origine maghrébine nous ont permis de distinguer, sur le plan empirique et théorique, le déni de reconnaissance de la perception de discrimination. Les résultats ont démontré que le déni de reconnaissance de l’appartenance nationale peut être associé à des attitudes hostiles à l’égard du groupe majoritaire (au niveau intragroupe, au sein de la société française) et à des intentions prosociales à l’égard de réfugiés syriens (au niveau intergroupe). Ces répercussions du déni de reconnaissance sont discutées et accompagnées des suggestions pour les politiques publiques, visant combattre cette forme de rejet.

  • Titre traduit

    The national identity misrecognition of Maghrebi-French : socio-representational and socio-identity double perspective


  • Résumé

    In this doctoral thesis, we are interested in the national identity misrecognition among Maghrebi-French, the majority of whom are Muslims. We first conducted focus groups with Maghrebi-French women who wear a headscarf on their experiences of misrecognition. The results show that in addition to not feeling recognised as members of the national group, these women report having their religious identity put forward to the detriment of any other group affiliation. They feel perceived as oppressed and claim to be invisibilised in society. Finally, they see politicians as the main agents of their misrecognition. Secondly, quantitative studies of Maghrebi-French allowed us to distinguish, empirically and theoretically, the national identity misrecognition from the perception of discrimination. The results showed that the national identity misrecognition can be associated with hostile attitudes towards the majority group (at the intragroup level, within French society) and with pro-social intentions towards Syrian refugees (at the intergroup level). These repercussions of the national identity misrecognition are discussed and accompanied by suggestions for public policies to combat this form of rejection.


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