Thèse soutenue

La Rome des pepaideumenoi : mobilité, patronage et sociabilité des élites intellectuelles hellénophones dans la Rome du Haut-Empire (31 av. J.-C. – 235 ap. J.-C.)

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Auteur / Autrice : Clément Bady
Direction : Frédéric Hurlet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire romaine
Date : Soutenance le 29/03/2021
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Christel Müller
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Hurlet, Christel Müller, Claudia Moatti, Arnaud Suspène, Ewen Bowie, Anna Heller
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudia Moatti, Arnaud Suspène

Résumé

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Cette thèse porte sur des acteurs et dépositaires de la culture grecque (la paideia) qui sont originaires des provinces hellénophones, et sur leurs interactions sociales et culturelles avec les aristocrates romains dans le contexte de la ville de Rome. La chronologie retenue permet de suivre non seulement les évolutions du philhellénisme de l’aristocratie à l’aune de la figure du prince, mais aussi les dynamiques locales du groupe des pepaideumenoi. Le terme d’intellectuel vise à interroger leur capacité à mettre à profit leur statut d’élite et celui d’homme de culture pour interagir avec les représentants du pouvoir romain (politique et social). Ce travail examine d’abord comment les pepaideumenoi articulent deux formes de mobilité dans les cités et à Rome, l’une sociale, l’autre spatiale. Leur mobilité relève d’une expérience collective et individuelle qui intègre l’Vrbs dans leurs stratégies intellectuelles et sociales. La fabrique des liens interpersonnels entre les intellectuels hellénophones et les aristocrates romains est ensuite interrogée au prisme de ses espaces (les provinces de l’Empire et la ville de Rome), ses cadres (urbains et domestiques) ses codes (verbaux et non-verbaux) ou ses intermédiaires. La mise à l’épreuve de ces liens pose la question de leur intensité et de leurs implications (proximité, réciprocité, patronage). Leur interdépendance se fonde sur les multiples formes et usages de la culture grecque à Rome. Enfin, au cours d’une forme de sociabilité ou au fil des générations, le partage et la transmission des liens interpersonnels contribuent à former dans l’Vrbs des réseaux aristocratiques et savants et concourent à faire de Rome une capitale intellectuelle et un foyer de l’hellénisme.