Thèse de doctorat en Sciences economiques
Sous la direction de Arnaud Orain et de Isabelle Ferreras.
Soutenue le 08-12-2021
à Paris 8 , dans le cadre de École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) , en partenariat avec Laboratoire d'économie dionysien (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) (équipe de recherche) .
Le président du jury était Florence Jany-Catrice.
Le jury était composé de Thibault Darcillon.
Les rapporteurs étaient Goulven Rubin, Virginie Monvoisin.
En réponse à la crise financière et économique de 2007/08 et à la pandémie de la Covid-19, de nombreuses banques centrales ont mis en œuvre des politiques monétaires non conventionnelles afin de maintenir la quantité adéquate de liquidités dans l'économie et ainsi tenter de préserver la croissance économique. Ces politiques monétaires expansionnistes n'ont cependant pas suffi à relancer les principales économies. Celles-ci ont vu leur croissance potentielle diminuer, une productivité stagnante, un marché du travail peu performant et des inégalités accrues. Ces politiques très accommodantes semblent aujourd'hui devenir une nouvelle normalité pour parvenir à n'obtenir qu'une faible croissance et à faible productivité. La question de savoir si nous sommes entrés dans une stagnation séculaire telle que décrite théorisée par Alvin Hansen dans les années 1930 fait aujourd'hui partie du débat économique.Cette recherche vise à comprendre l'évolution, du 18ème siècle à nos jours, du développement économique d'une économie agricole à une économie industrielle, puis vers une économie de services. Nous observons en détail la transformation de l'économie à travers chacun des facteurs de la stagnation séculaire, car chacun d'entre eux représente un élément constitutif du développement économique : la démographie, les ressources et la technologie. Ce travail explore les origines des théories de la croissance et de la stagnation au cœur de la civilisation capitaliste industrielle, à travers l'histoire de la pensée économique et l'histoire de l'économie. Il pose également certains questionnements sur les développements actuels, que ce soient sur les évolutions démographiques, la faiblesse persistante des taux d'intérêt, le manque de représentativité de certains indicateurs économiques, le changement climatique ou encore l'impact de l'intelligence artificielle sur le marché du travail.
Secular Stagnation and the Fourth Industrial Revolution : history and the present time
In response to the last financial and economic crisis of 2007/08, many central banks have implied unusual aggressive monetary policies in order to maintain the right amount of liquidity in the economy and hopefully to maintain the economic stability and reboot the growth. Unfortunately, the expansionary monetary policies weren’t enough for the economy recovery, and it has left the world economy with stagnated growth and productivity, poorly performed labour market and extreme inequalities. The outbreak of Covid-19 pandemic has emphasized these fragilities in all economies, and the expansionary monetary policies as emergency response has become a new normality. Are we currently living the hypothesis introduced by Alvan Hansen in the 1930s – a Secular Stagnation? And what is underneath the surface of low-growth and low-productivity economyGoing back through time from the 18th century till today, to explore the origins of growth and stagnation theories at the heart of industrial capitalist civilisation through both the history of economic thinking and the history of economy. This research aims to understand the evolution of economic development from an agricultural economy to an industrial economy and then service economy. It observes in detail the transformation of the economy through each factors of secular stagnation, each of them represents as a building block of economic development: demography, resources, and technology. This research tackles also some of the most urgent problems of the current economy, e.g., aging society, low interest rate, impact of Artificial Intelligence on labour market, inaccurate economy indicators, climate change.