Thèse soutenue

La poétique de la complémentation dans l'écriture de Sony Labou Tansi après 1980. Vers une écopoétique

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Auteur / Autrice : Alice Desquilbet
Direction : Xavier Garnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 07/01/2021
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Yolaine Parisot
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Garnier, Yolaine Parisot, Patrice Yengo, Jean-Christophe Goddard, Florence Lefeuvre, Pierre Schoentjes
Rapporteurs / Rapporteuses : Yolaine Parisot, Patrice Yengo

Résumé

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À partir des années 1980, les œuvres de Sony Labou Tansi dénoncent l'exploitation effrénée des ressources en Afrique en opposant des cataclysmes naturels aux tractations financières de ploutocrates grotesques. Les romans, pièces de théâtre, poèmes et essais de l’écrivain congolais se donnent comme autant de prophéties qui révèlent et mettent en procès un monde miné par les prédations extractivistes, les magouilles financières et le gâchis de la « macdonaldisation » universelle. C’est en particulier par un travail poétique sur la complémentation nominale que Sony s’emploie à désenchanter les formules de la « sorcellerie capitaliste ». Cette forme grammaticale lui permet d’une part de déjouer le discours néocolonial et lui offre d’autre part un lieu syntaxique propice aux négociations avec la terre. Enfin, elle favorise la reconcrétisation des métaphores – ce qu'on a désigné comme des « métaphores vibrantes » – que l’écrivain forge pour rendre compte de « la dimension magique » de la réalité. Sony Labou Tansi invente ainsi un nouveau style d'écriture, que l'on pourrait qualifier d'écopoétique.