Thèse soutenue

L'effort des jeunes filles : représentations et pratiques athlétiques féminines en Grèce ancienne (VIIIe-IVe s. av. J-C.)

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Auteur / Autrice : Flavien Villard
Direction : Violaine Sebillotte Cuchet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 04/12/2021
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Véronique Dasen
Examinateurs / Examinatrices : Violaine Sebillotte Cuchet, Claude Calame, Nicolas Richer, Victoria Sabetai
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Manuel Roubineau, Vinciane Pirenne-Delforge

Résumé

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En Grèce archaïque et classique, les pratiques athlétiques, c’est à dire les activités à la fois gymnique et agonistique, ne sont pas seulement réservées aux hommes. Des femmes peuvent également y participer. Ces dernières sont alors essentiellement des adolescentes non mariées, qui peuvent se défier dans des concours gymniques et des défis ludiques mobilisant des compétences physiques. Pour être attentif à cet effort des jeunes filles, le développement est construit dans une progression en trois temps distincts. Ces derniers explorent successivement l’imaginaire, les actions et les projections idéales qui concernent les pratiques athlétiques des Grecques. Ainsi, l’ouvrage s’efforce tout d’abord d’examiner les récits et les images qui évoquent des héroïnes athlétiques. Bien que ces documents ne constituent pas la preuve d’activités féminines réelles, ils prouvent que l’univers athlétique n’est pas étranger aux héroïnes grecques et ils permettent d’entrevoir les représentations sociales des Grecs qui les ont produits et qui en sont les destinataires. Ensuite, l’analyse s’intéresse aux pratiques athlétiques des adolescentes dans les différentes cités grecques. Ces activités consistent essentiellement en deux types qui sont distingués au sein de l’étude : les concours de course et les jeux gymniques. Enfin, le développement porte sur deux modèles singuliers de cités grecques où les pratiques athlétiques féminines s’intègrent dans une formation gymnique globale qui peut dépasser le temps du mariage : la cité spartiate et la cité platonicienne. Outre ces caractéristiques, ces cités de la gymnastique féminine ont pour point commun de constituer, chacune à leur manière, des rêves. De fait, les documents qui les décrivent présentent une société idéale. Pour autant, chacune à ses singularités. Pour le modèle spartiate, l’existence de cet idéal est soumise à caution mais ce dernier dérive d’une organisation concrète. Pour le modèle platonicien, l’idéal présenté est purement théorique.