Thèse soutenue

Microfinance et développement : Essais sur la pauvreté, l'inégalité et la croissance
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Auteur / Autrice : Asma Boussetta
Direction : Christian Rietsch
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences Economiques
Date : Soutenance le 13/12/2021
Etablissement(s) : Orléans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la Société : Territoires, Économie et Droit (Centre-Val de Loire)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Economie d'Orléans (Orléans ; 2018-...)
Jury : Président / Présidente : Christophe Rault
Examinateurs / Examinatrices : Alexandru Minea, Patrick Villieu
Rapporteurs / Rapporteuses : Jude Comlanvi Eggoh, Célestin Mayoukou

Résumé

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Cette thèse se compose de cinq essais empiriques qui contribuent à la littérature sur la microfinance et le développement. Le premier chapitre étudie la relation entre la microfinance, l'éducation et la pauvreté au niveau macro. Les résultats révèlent que la microfinance réduit la pauvreté dans les économies à revenu élevé et intermédiaire et non dans les pays à faible revenu. Cette relation peut s'expliquer par le canal de l'éducation. Le deuxième chapitre analyse la relation entre la structure de marché du secteur de la microfinance et la réduction de la pauvreté. Les résultats montrent que plus le secteur de la microfinance est concentré, moins la pauvreté est réduite. Le troisième chapitre est une analyse des arbitrages entre le secteur de la microfinance et le système financier conventionnel dans les pays africains. Il montre que les deux secteurs peuvent être considérés comme des substituts du point de vue d'une stratégie de réduction de la pauvreté. Le quatrième chapitre analyse la relation entre la microfinance, la concurrence et la croissance. Les résultats sont de quatre types. Premièrement, nous montrons que la microfinance augmente la croissance économique. Deuxièmement, nous identifions l'investissement comme le principal canal expliquant l'effet positif de la microfinance sur la croissance. Troisièmement, notre étude souligne que le secteur financier conventionnel et la microfinance sont des substituts et non des compléments dans les pays émergents et en développement. Enfin, nous montrons que des marchés de microfinance compétitifs permettent d'augmenter l'effet positif de la microfinance sur la croissance. Enfin, le cinquième chapitre examine la relation entre la microfinance, la qualité institutionnelle et l'inégalité. Les résultats montrent que l'effet de la microfinance sur la réduction de l’inégalité des revenus dépend du niveau de qualité institutionnelle. En dessous d'un certain seuil de qualité institutionnelle, l'impact de la microfinance sur l'inégalité n'est pas significatif. Au-dessus de ce seuil la microfinance réduit significativement les inégalités.