Auteur / Autrice : | Margot Lavy |
Direction : | Sophie Barillé-Nion, Christophe Blanquart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie, Cancérologie |
Date : | Soutenance le 13/12/2021 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie et Immunologie Intégrée Nantes Angers |
Jury : | Président / Présidente : Yannick Guilloux |
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Auphan-Anezin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Agnès Coste, Isabelle Cremer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les traitements anticancéreux stimulent l'inflammation associée au cancer en activant la libération de cytokines proinflammatoires par les macrophages associés aux tumeurs (TAM) (Su/einer et al.). Les TAM sont immunosuppressifs et une importante présence de ces cellules au sein de la tumeur est associée à la progression tumorale. Repolariser les TAM vers un phénotype antitumoral grâce au ciblage de la résolution de l'inflammation en utilisant des médiateurs spécialisés de la résolution (SPM) tels que les résolvines, propose une approche innovante pour augmenter l'efficacité des traitements anticancéreux. Cette étude s'intéresse au ciblage de ChemR23, le récepteur de la résolvine E1 et de la chémérine, dans deux modèles de cancer : le mésothéliome pleural malin (MPM) et le cancer du sein. Nous avons d'abord caractérisé l'expression de ChemR23 et de ses ligands dans les tumeurs grâce aux données de la base TCGA ainsi que dans nos modèles de macrophages in vitro (M1, M2 et TAM-like). Nous avons trouvé que l'expression de ChemR23 est positivement corrélée aux marqueurs de macrophages dans ces deux cancers, et que les macrophages M2 et TAMlikes expriment davantage ChemR23. Nous avons ensuite évalué l'impact thérapeutique d'un anticorps agoniste ciblant ChemR23 (OSE lmmunotherapeutics) pour réguler l'activité des TAM dans ces deux cancers. Nous avons montré que in vitro, l'activation de ChemR23 induit une repolarisation des macrophages M2 et TAM-like vers un phénotype intermédiaire associé à une diminution de l'efférocytose et de l'immunosuppression. Enfin, nous avons observé un effet thérapeutique de l'aChemR23 sur la réduction des métastases dans un modèle murin orthotopique de cancer du sein, renforçant l'intérêt d'activer la voie ChemR23 dans le cancer.