Thèse soutenue

Etude de la corrélation entre microstructure et ultrasons dans les métaux : Application au contrôle non destructif de l'alliage de titane TA6V

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Auteur / Autrice : Déborah Faucon
Direction : Didier Laux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Électronique
Date : Soutenance le 06/04/2021
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Information, Structures, Systèmes (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d'électronique et des systèmes (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Marc Bernacki
Examinateurs / Examinatrices : Didier Laux, Bing Tie, Mounsif Ech-Cherif El Kettani, Michel Saby, Nicole Fréty, Gilles Despaux, Eric Rosenkrantz
Rapporteurs / Rapporteuses : Bing Tie, Mounsif Ech-Cherif El Kettani

Mots clés

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Résumé

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L’état microstructural d’un alliage métallique est conditionné par le traitement thermomécanique subi au cours de son procédé de fabrication. Dans le cas de pièces en alliage Ti-6Al-4V (TA6V), la mise en forme est généralement réalisée dans le domaine alpha(α)+béta(β) par forgeage, puis matriçage et suivie d’un traitement thermique dans le domaine β. Dans l’aéronautique, cette succession de traitements thermomécaniques permet d’obtenir des pièces de structure avec des propriétés mécaniques particulières (ténacité élevée, résistance à la corrosion et à la fatigue). C’est dans ces conditions que les cadres de portes de fuselage en TA6V sont fabriqués. Pour garantir la tenue mécanique de ces pièces, il est important de respecter des exigences aéronautiques. L’une d’entre elles est d’obtenir une microstructure homogène, dont la taille de grain n’excède pas 2 mm à l’issue du traitement thermique β. Or à la fin ce dernier traitement, des hétérogénéités de microstructures avec des tailles de grains dépassant la limite autorisée ont parfois été observées sur certaines pièces forgées. Ces observations ont été réalisées par des examens destructifs. Elles constituent un défaut qui doit impérativement être détecté pour délivrer une pièce conforme, respectant les spécifications aéronautiques. A ce jour, aucun moyen de contrôle non destructif n’existe en industrie pour identifier ce type de défaut. Pour contrôler ces zones d’hétérogénéités, la technique d’inspection ultrasonore (US) dite de spectroscopie a été déployée pour mettre au point une méthode de détection non-destructive de défauts. La spectroscopie US consiste à mesurer l’évolution de l’atténuation et de la vitesse des ondes US dans le TA6V en fonction de la fréquence. Ces deux grandeurs, corrélées à l’état structural évoluent en fonction de la taille des grains. Une étude approfondie visant à optimiser cette approche a été réalisée sur une gamme d’échantillons observés selon différents axes de la billette (demi-produit de l’industrie métallurgique). Les résultats expérimentaux obtenus ont mis en évidence la sensibilité de l’atténuation et de la vitesse des ultrasons à la microstructure selon différents sens d’inspections. Les cartographies (C-scan) de l’atténuation et de la vitesse permettent de visualiser le défaut à l’état forgé et traité β. Ainsi, l’atténuation en fonction de la fréquence se distingue d’un échantillon à l’autre. Cela permet de distinguer des zones de différentes tailles de grains. Un autre paramètre susceptible d’être un critère potentiel complémentaire a également été étudié : il s’agit du bruit rétrodiffusé. Au cours de la propagation dans l’échantillon, le signal US est rétrodiffusé aléatoirement par les grains. Le bruit dépend donc de la profondeur sondée et son analyse peut permettre de déterminer, entre autres, la taille des grains. Des résultats préliminaires entrepris sur ce critère, ont montré que l’analyse du bruit rétrodiffusé paraît sensible à la microstructure du TA6V traité β.