Thèse soutenue

Utilisation d’extraits végétaux pour la maîtrise du risque mycotoxique dans les systèmes agro-alimentaires
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Auteur / Autrice : Asma Chelaghema
Direction : Angélique Fontana TachonCaroline Strub
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Agroressources, Procédés, Aliments, Bioproduits
Date : Soutenance le 07/12/2021
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Qualisud (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Sabine Galindo
Examinateurs / Examinatrices : Angélique Fontana Tachon, Caroline Strub, Sabine Galindo, Sophie Pascal-Lorber, Jean-Denis Bailly
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Pascal-Lorber, Jean-Denis Bailly

Mots clés

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Résumé

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Les mycotoxines sont des métabolites secondaires toxiques sécrétés par des champignons filamenteux, appartenant essentiellement aux genres Aspergillus, Fusarium et Penicillium, dans les productions alimentaires d’origine végétale. La contamination par les mycotoxines entraîne des pertes économiques importantes. Ces molécules sont en outre résistantes aux traitements de transformation comme la cuisson ou la torréfaction et elles peuvent donc se retrouver dans toute la chaîne alimentaire. Une trentaine d’entre elles sont reconnues pour leurs effets néfastes pour la santé humaine et animale. L’utilisation de fongicides est actuellement le moyen le plus utilisé pour lutter contre le risque mycotoxique. Toutefois, dans un contexte de développement durable, des alternatives basées sur le biocontrôle sont à développer. Le travail réalisé a donc eu pour objectif d’étudier un moyen de lutte biologique pouvant réduire la contamination par des mycotoxines considérées comme préoccupantes et produites par certaines souches fongiques, Aspergillus flavus, Aspergillus carbonarius et Fusarium verticillioides, respectivement productrices d’aflatoxine B1, ochratoxine A et fumonisine B1. Les extraits de plantes sont connus depuis longtemps comme agents antifongiques et la première stratégie a été d’utiliser un produit commercial de lutte biologique, l’Antoferine®, qui est un extrait naturel de vigne contenant des polyphénols, produit par la société Antofénol (Plestan, France). Ce produit a déjà été testé pour son activité antifongique mais c'est la première étude consacrée à son impact sur les mycotoxines. La seconde stratégie a été de tester trois huiles essentielles extraites de Cymbopogon schoenanthus, Cymbopogon nardus et Eucalyptus camaldulensis. L’Antoferine® a montré une activité dose-dépendante sur la croissance fongique et la production de toxines, et dans une moindre mesure sur la production de spores, d'A. flavus et F. verticillioides. Son effet sur la croissance d'A. carbonarius a été plus contrasté puisque la croissance n'était que faiblement impactée et la production de toxines stimulée. L’Antoferine® a également montré un potentiel de détoxification de l'aflatoxine B1 produite par A. flavus. Concernant les trois huiles essentielles, des effets inhibiteurs ont été mis en évidence sur la croissance et la production de mycotoxines d'A. flavus, A. carbonarius et F. verticillioides en utilisant une méthode de contact direct et une méthode de diffusion sur disque. D’une manière générale, les huiles essentielles de Cymbopogon schoenanthus et Cymbopogon nardus ont montré une activité supérieure à celle de l’huile essentielle d’Eucalyptus camaldulensis mais il est intéressant de noter que E. camaldulensis a été capable d'inhiber la production de mycotoxines sans effet significatif ou moindre sur le développement fongique.