Thèse soutenue

Optimisations cartographiques pour la gestion des crises et des risques majeurs : le cas de la cartographie des dommages post-catastrophes

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Auteur / Autrice : Thomas Candela
Direction : Frédéric LéoneMathieu Péroche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie et aménagement de l'espace
Date : Soutenance le 06/12/2021
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de géographie et d’aménagement de Montpellier (Montpellier) - Laboratoire de Géographie et d'Aménagement de Montpellier
Jury : Président / Présidente : Paule-Annick Davoine
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Defossez, Hélène de Boissezon, Hoilid Lamssalak
Rapporteurs / Rapporteuses : Johnny Douvinet, Christine Tobelem-Zanin

Résumé

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Cette thèse s’engage dans une continuité des recherches et expertises menées par le LAGAM et le bureau d’études RisCrises pour répondre à la nécessité croissante d'intégrer des outils de gestion de risques et de crises efficaces face à une augmentation de l'impact des catastrophes. La cartographie, outil opérationnel aux applications multiples (informatives, modélisations, enjeux, etc.), permet d’optimiser, à travers les SIG (systèmes d’information géographique), la prise de décisions face à la multiplicité de ces événements. L’objectif est de proposer des solutions cartographiques intégrées pour plusieurs gammes d’utilisation, à plusieurs échelles et pour plusieurs acteurs locaux de la prévention des risques. Parmi ces supports, les cartes de dommages post-catastrophes jouent depuis quelques années un rôle de plus en plus important dans les processus décisionnels. Produites par des services de cartographies rapides, dans le cadre de programmes internationaux et régionaux, ces cartes fournissent un inventaire des dommages à partir de l’imagerie satellitaire, très peu de temps après la survenue de l’événement. Malgré leur grande utilité opérationnelle, ces productions montrent une forte hétérogénéité des représentations cartographiques utilisées. Des cas concrets appliqués au séisme de Haïti en 2010, ou plus récemment au cyclone Irma en 2017, interrogent les effets d’une telle diversité cartographique sur la transmission et l’interprétation des informations par différents utilisateurs. Notre recherche avait objectif d’identifier les caractéristiques de ces cartes de dommages et d’expérimenter les conséquences de cette diversité visuelle. À l’issue de cette phase, les résultats ont permis d’élaborer une nouvelle représentation cartographique fondée sur les préceptes de sémiologie graphique et de cartographie, adaptée à une large gamme d’utilisations, à plusieurs échelles et pour plusieurs acteurs de la gestion des risques et des crises. Les capacités visuelles et cognitives de cette nouvelle représentation ont été analysées et comparées au moyen d’un échantillon représentatif de méthodes d’agrégation employées dans la cartographie post-catastrophe. Les résultats ont été exploités pour la réalisation de cartographies web offrant de nombreuses possibilités de développement cartographique au service de la planification des risques et des crises, et aussi de l’information préventive des populations. Cette thèse a également permis d’identifier les paramètres à l’origine des incertitudes (attributaires et interprétatives) des données diffusées par ces cartes, et de proposer une représentation visuelle de ces incertitudes. Ce projet bénéficie d'un contexte et d'un encadrement scientifique et technique favorables. Supporté par Frédéric LEONE (Directeur de thèse & directeur du LAGAM, (UPV-M3)) et Hoilid LAMSSALAK (Directeur du BE RisCrises), le projet implique de nombreuses retombées positives au travers de ce partenariat public/privé. Elles offrent des possibilités pour le développement de solutions cartographiques opérationnelles très recherchées par les services de l’Etat en matière de planification des risques et des crises (Direction de la Sécurité Civile en particulier, Ministère de l’Environnement), mais également par les producteurs de données spatiales cherchant à valoriser l’imagerie satellitaire.