Thèse soutenue

Bien plus que seulement de la viande : le rôle des cervidés dans les stratégies de subsistance précolombiennes au Panama

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Auteur / Autrice : Maria fernanda Martinez Polanco
Direction : Thomas IngiccoFlorent Rivals
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Préhistoire
Date : Soutenance le 14/01/2021
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle en cotutelle avec Universitat Rovira i Virgili (Tarragone, Espagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire naturelle de l'homme préhistorique (Paris ; Perpignan ; Tautavel, Pyrénées-Orientales)
Jury : Président / Présidente : Ruth Blasco
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Ingicco, Florent Rivals, Ruth Blasco, Naomi Sykes, Juan Guillermo Martin-Rincon, José Iriarte, Xosé Pedro Rodríguez Álvarez, François Sémah
Rapporteurs / Rapporteuses : Naomi Sykes, Juan Guillermo Martin-Rincon

Résumé

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L'objectif de cette thèse de doctorat est de comprendre la chasse du cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) et du cerf nain (Mazama sp.) comme stratégie de subsistance au Panama préhispanique, de la période pré-céramique à la période de différenciation sociale dans la baie de Parita (Cerro Mangote [7800-4600 cal BP], Sitio Sierra [2200-500 cal BP] et Cerro Juan Díaz [300 BCE - 1600 CE]) et dans l'archipel des îles Perlas (Playa Don Bernardo [6200 -5600 cal an BP]). Afin de mieux comprendre la relation entre les cerfs et les groupes humains, une méthodologie multiproxy a été proposée comprenant archéozoologie, taphonomie, micro- et méso-usure dentaire, analyse des isotopes stables et morphométrie géométrique. Le cerf de Virginie est l'espèce la plus importante dans le site précéramique tardif de Cerro Mangote. L'étude des restes de cerfs à Sitio Sierra nous a permis d'observer que cet animal était le plat principal des banquets, probablement animés par des activités rituelles. Le dépotoir de l'opération 1B du gisement de Cerro Juan Díaz a montré qu'il avait été produit par les déchets des activités de fabrication d'artefacts et d'ornements en os, bois et dents de cerf. Dans le cas de Playa don Bernardo, les résultats indiquent que l’impact de l'arrivée des communautés humaines sur l'île ont eu des conséquences irréversibles sur la faune locale, y compris l'extinction du cerf nain de l'île, entre 5700-2300 ans cal BP. Le cerf de Virginie était probablement une espèce à accès restreint étant donné sa signification rituelle polysémique dans la baie de Parita, en particulier dans la période de différenciation sociale. Le registre archéozoologique de cette zone ne montre pas que les groupes humains dépendaient de la consommation de cerfs pour survivre, ces groupes avaient une alimentation à large spectre qui a favorisé la conservation de cette espèce jusqu’à ce jour.