Poétiques de la médecine, entre modernité et avant-garde, France et Allemagne 1909-1937. Une étude comparée de l'oeuvre d'Artaud, Benn, Céline et Döblin
Auteur / Autrice : | Yves Schulze |
Direction : | Florence Godeau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 17/12/2021 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...) |
Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparées sur la création (Lyon ; 2009-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Éric Dayre |
Examinateurs / Examinatrices : Florence Godeau, Éric Dayre, Isabelle Krzywkowski, William Marx, Anne Tomiche, Alexandre Wenger | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Krzywkowski, William Marx |
Mots clés
Résumé
La culture moderne tend à opposer sciences humaines et sciences naturelles, lettres et médecine. Tous ces domaines se rencontrent pourtant dans l’oeuvre d’Artaud, Benn, Céline et Döblin, et ce de manière aussi productive que significative. L’expérience de la médecine de ces auteurs du début du XXe siècle, de France et d’Allemagne, donne lieu à des poétiques qui, bien que singulières, s’offrent à une étude comparée. Celle-ci interroge les relations complexes et réciproques entre littérature et médecine, ainsi que leur devenir en Europe. En raison de sa finalité pratique et de son emprise croissante sur tous les domaines de la vie, la médecine est la plus humaine des sciences ; c’est pourquoi elle reste en communication avec la littérature, qui lui montre sa puissance et ses limites. Notre première partie examine la particularité épistémologique des relations entre médecine et littérature à l’aube du XXe siècle : l’une apparaît, à la lumière de notre corpus et au-delà, comme le double de l’autre. La seconde partie met en relief les lignes de force esthétiques de cette rencontre entre art et science. Elles nous inspirent, dans un troisième temps, une étude sur les versants ontologiques du complexe médico-littéraire. Enfin, nous envisageons une manière de repenser la transitivité de la littérature au prisme de la médecine et réciproquement.