Thèse soutenue

Fondations profondes d'une tour de grande hauteur : Essais in-situ et étude numérique
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Auteur / Autrice : Rosy Milane
Direction : Ali DaouadjiLaurent Briançon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie civil
Date : Soutenance le 27/05/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Mecanique, Energetique, Genie Civil, Acoustique (MEGA) (Villeurbanne)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Institut national des sciences appliquées (Lyon ; 1957-....)
Laboratoire : GEOMAS - Géomécanique Matériaux Structure, EA 4126 (Lyon, INSA.) - Géomécanique- Matériaux et Structures / GEOMAS
Jury : Président / Présidente : Roger Frank
Examinateurs / Examinatrices : Ali Daouadji, Laurent Briançon, Roger Frank, Richard Jardine, Lionel Manin, Diana Salciarini
Rapporteurs / Rapporteuses : Roger Frank, Richard Jardine

Résumé

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La construction de tours de grande hauteur peut être sujet à plusieurs contraintes. Dans ce type de projets, on a en général recours à des fondations profondes pour transférer les charges à des couches de sol plus profondes ou pour réduire le tassement. Un bon dimensionnement de la structure et des fondations et par conséquent une optimisation des coûts exige alors une bonne compréhension du comportement du sol, des pieux ainsi que l’interface sol-pieu. Dans le cadre du projet « Fondasilex », cette thèse propose l’étude des fondations de la tour silex2 construite à Lyon. Elle est fondée sur 20 pieux de 1.22 m de diamètre et 15.5 m de long et qui traversent trois couches d’alluvions du Rhône pour s’ancrer dans une couche de molasse du Miocène. L’absence de caractérisation précise de ces sols peut entraîner un surdimensionnement et par conséquent une augmentation des coûts de construction. Cette thèse présente l’auscultation géotechnique et la modélisation numérique réalisées dans ce projet pour mieux comprendre le mécanisme de transfert des charges et améliorer leur dimensionnement. Elle permet ainsi de caractériser le sol lyonnais et l’interaction pieux-sol, de prédire le comportement à long terme des fondations et du sol et par la suite constituer une base de données pour les autres tours prévues sur le même site. Ce travail a été accompagné d’essais de laboratoire sur les échantillons de sol prélevés du site. En première partie, une instrumentation des fondations et du sol a été mise en place afin de suivre leur comportement pendant la construction de l’ouvrage et lors de sa mise en service. Elle est constituée d’un extensomètre multipoint qui mesure le tassement du sol à 6 profondeurs, de capteurs de pression totale et de déformation (électriques ou à corde vibrante) qui ont mesuré respectivement la contrainte sur la tête des pieux et la déformation sur toute leur longueur. Cette dernière a été en même temps mesurée à l’aide de fibres optiques par réflectométrie fréquentielle avec diffusion de Rayleigh. Les mesures effectuées ont été analysées à la lumière de l’avancement de la construction de la charpente métallique. En deuxième partie, des modèles numériques ont été réalisés sur FLAC3D, basés sur la méthode des différences finies. Une étude paramétrique sur un modèle de pieu isolé a permis d’analyser l’influence de chacun des paramètres du sol sur la réponse du pieu. Dans le but d’analyser l’effet de groupe qui pourra avoir lieu dans le projet, des modèles qui comportent deux pieux ou plus ont été établis. Une loi élastique parfaitement plastique avec un critère de Mohr-Coulomb et le Plastic-Hardening Model ont été jugés bien adéquats aux alluvions et à la molasse respectivement. Ces modèles ont été calibrés et validés à l’aide de l’instrumentation et des essais de laboratoire (triaxiaux, œdométriques et à la boîte de cisaillement) qui ont été réalisés, en raison de l’absence d’un essai de chargement statique.