Thèse soutenue

Prétraitement des déchets agricoles pour l'optimisation de leur valorisation par méthanisation

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Auteur / Autrice : Helen Laura Coarita Fernandez
Direction : Rémy BayardPierre Buffière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie environnement
Date : Soutenance le 30/04/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Chimie (Lyon ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Institut national des sciences appliquées (Lyon ; 1957-....)
Laboratoire : DEEP - Déchets Eaux Environnement Pollutions, EA 7429 (Lyon, INSA) - Déchets Eaux Environnement Pollutions / DEEP
Jury : Président / Présidente : Rémy Gourdon
Examinateurs / Examinatrices : Rémy Bayard, Pierre Buffière, Rémy Gourdon, Hélène Carrère, Pierre Fontanille, Thierry Ribeiro
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Carrère, Pierre Fontanille

Résumé

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La croissance rapide de la filière de méthanisation agricole en France depuis une vingtaine d’années s’accompagne de nombreuses questions associées à la rentabilité des installations. Malgré les connaissances acquises par retour d’expérience sur les sites de méthanisation agricoles et les développements pour l’optimisation des procédés, les défis sont encore nombreux, et plus particulièrement pour les éleveurs français : les effluents d’élevage constituent en effet 64% des tonnages entrant en méthanisation, principalement sous la forme de fumiers pailleux complétés par d’autres biomasses agricoles tels que des résidus de culture, produits de cultures intermédiaires à vocation énergétique et autres déchets de l’industrie agro-alimentaire. Or, la grande majorité des installations françaises aujourd’hui sont des technologies de type cuve agitée en voie humide développées principalement en Europe du Nord et conçus pour traiter des résidus d’élevage principalement sous forme liquide. En France, la grande majorité des ressources mobilisables est de caractère hétérogène avec une teneur élevée en matières ligno-cellulosiques, nécessitant le recours à des opérations de préparation de la ration au moyen de systèmes mécaniques. Si les techniques de prétraitements mécaniques disponibles sur le marché sont nombreuses, les retours d’expérience sont encore rares et nécessitent de développer une approche scientifique permettant de relier l’aptitude à la méthanisation d’une biomasse à la modification de ses caractéristiques au cours d’un prétraitement. Pour répondre à cet enjeu, la thèse s’est structurée dans l’objectif d’identifier les principales fonctions des opérations mécaniques de préparation de biomasses agricoles solides. Premièrement, une méthodologie d’approche générale de caractérisation bio-physico-chimique a été développée afin d’évaluer les principaux effets des prétraitements mécaniques avant méthanisation. Dans un deuxième temps, une étude des opérations mécaniques successives à l’échelle laboratoire a été réalisée sur différentes biomasses agricoles telles que les fumiers bovins et l’ensilage de maïs et triticale. La fonctionnalité de chaque opération de prétraitement a été identifiée et une corrélation entre paramètres physiques et paramètres biochimiques a été proposée. Dans un troisième temps, plusieurs techniques de prétraitement mécaniques in situ ont été testées et comparées aux opérations à l’échelle laboratoire pour identifier leurs fonctions de transformation de la biomasse et évaluer leur coût énergétique. Ainsi, plusieurs effets ont été mis en évidence : l’amélioration de la vitesse de bioconversion de la matière et l’amélioration des propriétés rhéologiques. La compréhension en détail du mécanisme d’action des prétraitements mécaniques sur des substrats complexes et hétérogènes est le prochain enjeu.