Thèse soutenue

Influence de la préoccupation énergétique sur l’architecture du logement social entre 1925 et 2015

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Noura Arab
Direction : Vincent Veschambre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture
Date : Soutenance le 13/12/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....)
Equipe de recherche : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Raphaël Labrunye, Jean-Baptiste Marie, Daniel Siret
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Coste, Antonella Mastrorilli

Résumé

FR  |  
EN

De quelle manière le « développement durable » oriente-t-il l’architecture des logements ? Depuis les années quatre-vingt-dix, il semble inspirer l’ensemble des activités sociales, y compris les activités de fabrication, en particulier celles relevant de la transformation de la ville (aménagement d’espaces publics urbains et de quartiers, construction d’infrastructures de transports et de logements, par exemple). Face à l’urgence climatique, parmi les trois piliers du « développement durable », celui de la préoccupation environnementale a pris le dessus sur les deux autres (économique et social), lesquels, par ailleurs, étaient déjà piliers de notre société de longue date. De quelles manières la préoccupation environnementale, et plus particulièrement la préoccupation énergétique, est-elle devenue effective dans la construction de logements ? Globalement, le « développement durable » est-il véritablement devenu un des critères de la conception architecturale ? Pourrait-on déceler dans les évolutions morphologiques des édifices une transcription de ces concepts, une volonté de les exprimer ou d’atteindre ces objectifs ? Pour tenter de répondre à ces questions, ce travail vise à rendre compte des effets de la préoccupation énergétique sur la fabrication du logement social collectif. En raison de l’importance des obligations qui pèsent sur sa conception, sa réalisation, sa gestion, son recyclage et sa démolition, ce type de logement constitue un observatoire privilégié pour apprécier les évolutions contemporaines en matière d’habitat. L’étude porte sur l’ensemble du patrimoine de GrandLyon Habitat, un office public de l’habitat implanté sur l’agglomération lyonnaise (soit 250 résidences construites entre 1920 et aujourd’hui). La méthodologie conçue et mise en œuvre pour ce travail constitue un premier apport scientifique : délimitation et hiérarchisation du corpus, détermination des descripteurs selon la thématique retenue, conception et réalisation de différentes représentations graphiques. La base de données graphiques qui en résulte est en soi un matériau original mis à la disposition de la communauté. Cette démarche permet de rendre compte de l’évolution des indicateurs de performance énergétique, d’évaluer leurs degrés de corrélation avec l’apparition des diverses règlementations environnementales et de proposer des hypothèses sur les raisons de cette évolution. Il s’agit de contribuer à la compréhension des phénomènes d’ajustement de l’architecture aux demandes de la société, exprimée notamment par une réglementation en évolution rapide. Ce travail de thèse s’organise selon cinq parties. La première expose le questionnement et les éléments de problématique qui sous-tendent l’analyse du logement social collectif réalisée. La deuxième décrit le terrain général pour cette recherche ainsi que la méthodologie utilisée. La partie suivante présente les résultats de l’analyse sur l’ensemble du corpus et la quatrième les approfondit sur un échantillon représentatif. Enfin, la dernière partie expose la synthèse de l’évolution des caractéristiques architecturales dans le temps sous l’influence des préoccupations environnementales, avant de conclure sur les perspectives ouvertes par la méthode appliquée afin d’avancer sur la compréhension des moteurs des changements en architecture.