Thèse soutenue

Effets de l'âge et de la maladie de Parkinson sur la marche : approche neurophysiologique
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Isabelle Hoang
Direction : Laurence Paire-Ficout
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences et cognition
Date : Soutenance le 05/11/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire Ergonomie et sciences cognitives pour les transports (Bron, Rhône)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Laboratoire Ergonomie et Sciences Cognitives pour les Transports / TS2-LESCOT
Jury : Président / Présidente : Stéphane Perrey
Examinateurs / Examinatrices : Téodor Danaila, Olivier Beauchet, Maud Ranchet
Rapporteurs / Rapporteuses : Louis Bherer, Chantal Chavoix

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Avec l’âge et la survenue de maladie neurodégénérative comme la maladie de Parkinson, des troubles cognitifs et moteurs peuvent apparaitre et avoir des répercussions sur les activi-tés de la vie quotidienne. Les troubles de la marche et par conséquent le risque de chute, dans le vieillisse-ment normal et pathologique, représente un enjeu majeur de santé publique. Parmi les facteurs pouvant expliquer ces troubles, l’activité préfrontale pendant la marche au cours du vieillissement et avec la maladie de Parkinson a été relativement peu investiguée. Les objectifs de cette thèse étaient de : 1) mieux comprendre les changements d’activité préfron-tale pendant la marche avec l’avancée en âge et en présence de la maladie de Parkin-son et 2) dé-terminer dans quelle mesure un programme de rééducation physique intensif pouvait modifier l’activité préfrontale chez ces patients. Afin de répondre au premier l’objectif, 93 participants répartis en 4 groupes (jeunes adultes, jeunes-âgés, âgés et patients atteints de la maladie de Parkinson) ont été inclus. L'ac-tivité préfron-tale a été mesurée à travers la spectroscopie proche infrarouge fonctionnelle (fNIRS) pendant dif-férentes tâches de marche variant en complexité. Pour répondre au se-cond objectif, l’activité pré-frontale pendant la marche a été mesurée avant et après un pro-gramme de rééducation intensif basé sur de l’exercice physique chez des patients avec le même dispositif. Les résultats montrent une augmentation progressive de l’activité préfrontale avec l’âge et avec la maladie de Parkinson. Cette augmentation est présente dès 55 ans en condition de marche en simple tâche, sans que les performances de marche soient pour autant altérées par rapport à des jeunes adultes. Ceci reflèterait une demande en ressources exécutives plus importante pour réali-ser la tâche de marche. Toutefois, en situation de double tâche, les per-sonnes les plus âgées et les patients présentent une suractivation préfrontale, associée à une plus mauvaise performance de marche. Cela suggère que les personnes âgées et les patients ne sont plus en mesure de compen-ser efficacement les déficits liés à l’âge pour réaliser la tâche de marche en double tâche. Après un programme de rééducation intensif, l’activité pré-frontale pendant la marche en simple tâche di-minue chez des patients parkinsoniens, témoi-gnant une diminution de la demande en ressources exécutives et donc d’un gain dans l’auto-maticité de l’exécution de la marche. En conclusion, ce travail de thèse permet de mieux comprendre les modifications neuro-physiologiques avec l’avancée en âge et la maladie de Parkinson. D’un point de vue clinique, ce travail pourrait également aider à identifier plus précocement les personnes à risque de chute.