Thèse soutenue

Caractérisation des techniques de massage et validation des bénéfices physiologiques d’un système de massage robotique, autonome et interactif

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Auteur / Autrice : Yann Kerautret
Direction : Aymeric GuillotFranck Di Rienzo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 13/12/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Laboratoire interuniversitaire de biologie de la motricité (Saint-Etienne ; Lyon ; Chambéry ; 2016-....)
Jury : Président / Présidente : France Mourey
Examinateurs / Examinatrices : Aymeric Guillot, Franck Di Rienzo, Jessica Tallet, Nicolas Pinsault, Stéphanie Mazza, Guillaume Morel, Isabelle Siegler
Rapporteurs / Rapporteuses : Jessica Tallet, Nicolas Pinsault

Résumé

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L’objectif de ce travail doctoral est d’étendre les connaissances sur les massages manuels et autogènes, et d’évaluer les effets de solutions de massage robotiques autonomes et interactives. Dans un premier temps, les travaux expérimentaux ont permis de préciser les caractéristiques du massage autogène, notamment ses effets interférents avec les performances en force lors d’une pratique intégrée aux séances d’entraînement, et l’absence de bénéfices additionnels lorsque des mouvements de pression glissée étaient intégrés aux routines. Nous avons ensuite comparé sur la base d’indicateurs psychométriques, comportementaux et neurophysiologiques massage manuel et massage autogène. Les deux méthodes de massages ont induit des états de relaxation supérieurs à la condition contrôle. Toutefois, le massage manuel semblait induire un état de relaxation plus marqué que le massage autogène, tant sur la base d’indicateurs objectifs que subjectifs. Sur le plan du contrôle moteur, le massage manuel engage le sujet dans un mode de contrôle de l’action essentiellement rétroactif. À l’inverse, le massage autogène implique la production de mouvements volontaires et engage donc le sujet dans un mode de contrôle proactif. Nous avons cherché à situer le massage robotique au sein de ce continuum. Le massage robotique, en offrant la possibilité au sujet d’interagir en temps réel avec les mouvements du robot, permet l’alternance entre modes de contrôle proactif et rétroactif. Le massage robotique représente donc une expérience sensorimotrice distincte du massage manuel et autogène. Dans une dernière étude, nous avons comparé l’efficacité du massage robotique à celle d’un massage manuel réalisé par un professionnel expérimenté. Les deux interventions ont produit des effets sur les indicateurs de bien-être et de relaxation, mais ceux-ci demeuraient plus marqués à l’issue du massage manuel. Toutefois, l’effet des deux interventions sur les sensations perçues était comparable. Les dispositifs de massages robotisés n’ont pas vocation à remplacer les praticiens. Ils représentent une solution d’assistance pour des tâches répétitives et élémentaires. Le massage robotique pourrait permettre, par exemple, de pallier la fatigue induite par la répétition des massages qui fut enregistrée au cours de l’étude. Les effets du massage robotique sur les indicateurs objectifs et subjectifs de bien-être laissent envisager des possibilités de démocratisation.