Thèse soutenue

Développement d’outils pour la caractérisation de la TDP-43 et exploration de marqueurs indirects dans un contexte de dégénérescence lobaire frontotemporale

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jean Escal
Direction : Isabelle QuadrioLuc Zimmer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 27/10/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Bron ; Saint-Priest-en-Jarez ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : David Meyronet
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Blasco, Audrey Gabelle, Giovanni-Battista Frisoni
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Blasco, Audrey Gabelle

Résumé

FR  |  
EN

Les dégénérescence lobaire frontotemporale (DLFT), qui représentent la deuxième cause de troubles neurocognitifs dégénératifs chez l’adulte de moins de 65 ans, sont hétérogènes d’un point de vue clinique et peuvent présenter des recouvrements symptomatologiques avec d’autres maladies neurodégénératives mais aussi avec des pathologies psychiatriques primaires. Elles se caractérisent par la présence d’agrégats protéiques cérébraux composés principalement de protéine Tau ou de TDP-43, ainsi que par une forte proportion de cas d’origine génétique. Aucun biomarqueur protéique étiologique n’est aujourd’hui disponible pour ces maladies. Malgré une littérature riche sur le potentiel intérêt de la TDP-43 dans les fluides biologiques, les résultats des études restent aujourd’hui contrastés. Dans ce contexte, le but de ce travail de thèse était de développer des anticorps dirigés contre la TDP 43 afin de disposer d’outils potentiellement plus performants pour mettre en évidence un profil qualitatif spécifique des formes pathologiques de la protéine. Dans un premier temps, de nouveaux anticorps anti TDP 43 ont été synthétisés, dirigés contre la forme totale de la protéine ou contre une de ses formes phosphorylées. Ils ont alors été caractérisés sur des échantillons cérébraux. les profils protéiques obtenus par Western Blot en utilisant ces nouveaux anticorps se sont révélés intéressants. Leur évaluation a alors été poursuivie dans d’autres milieux biologiques. Pour cela, une méthode spécifique a notamment été développée, faisant appel à une technologie automatisée et miniaturisée dérivant du Western Blot. Dans le liquide cérébrospinal (LCS) et le plasma, aucune différence n’a pu être observée entre les patients et les contrôles. Les profils protéiques des culots plaquettaires des patients ont en revanche présentés des similitudes avec le tissu cérébral et avec des lysats de cellules humaines de culture secrétant naturellement la TDP-43. Enfin, une analyse quantitative de marqueurs non spécifiques des DLFT a été réalisée par technique SiMoA. Cette technologie ultrasensible a permis de mesurer ces protéines dans des échantillons couplés de LCS et de plasma. L’analyse des neurofilaments à chaine légère a confirmé leur intérêt comme marqueur indirect de diagnostic différentiel entre les maladies psychiatriques et les DFLT. De façon intéressante, l’hydrolase Ubiquitin carboxyl terminal L1 s’est également révélée être un bon candidat dans le LCS comme dans le plasma.