Thèse soutenue

Expression de MDR1 : un mécanisme de résistance des lymphocytes T CD4+ polyfonctionnels à la chimiothérapie dans le cancer du sein

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Auteur / Autrice : Anthony Di Roio
Direction : Christine Ménétrier-Caux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Imunno-cancérologie
Date : Soutenance le 29/09/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon
Jury : Président / Présidente : Christine Delprat
Examinateurs / Examinatrices : Christine Ménétrier-Caux, Daniel Olive, Aurélien Marabelle, Thomas Duhen, Laurence Zitvogel
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Olive, Aurélien Marabelle

Mots clés

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Résumé

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La pompe à efflux MDR1 (Multi-Drug Resistance 1) est un transporteur ABC excluant hors de la cellule différents xénobiotiques dont des drogues anti-tumorales telles que le paclitaxel utilisé dans le cancer du sein (CS). Largement étudié sur les cellules tumorales en raison de son implication dans la chimiorésistance, MDR1 est également exprimé par certaines cellules immunitaires. Sur les lymphocytes T CD4+, qui orchestrent la réponse immunitaire, l’expression de MDR1 délimite une population de T effecteurs (Teff) fortement enrichie en Th1.17 hautement polyfonctionnels à travers la co-sécrétion d’IFN-γ, IL-17A, IL-22, GM-CSF et TNF-α. Des expériences de culture in vitro avec des doses croissantes de paclitaxel, montrent que les Teff MDR1+ résistent à la chimiothérapie et prolifèrent contrairement aux Teff MDR1neg, favorisant ainsi un enrichissement en Th1.17. De plus, l’analyse du sang et de la tumeur de patientes atteintes de CS et traitées ou pas par chimiothérapie néoadjuvante avec du paclitaxel, révèle une augmentation des proportions de Teff MDR1+ et Th1.17 chez les patientes traitées. La mise en corrélation avec la réponse à la chimiothérapie révèle que les patientes répondant au traitement ont un plus fort enrichissement intra-tumoral en Teff MDR1+ et Th1.17, que celles ne répondant pas. L’ensemble de ces données montrent l’éxistance d’une population de Teff MDR1+ enrichie en Th1.17, résistante à la chimiothérapie et représentant un potentiel acteur de l’immunité anti-tumorale. Ce travail soutient l’utilisation traitements combinant chimiothérapie et immunothérapie ciblant cette population dans le CS mais également dans d’autres cancer utilisant des composés de chimiothérapie substrat de MDR1.