Thèse soutenue

L’effet de la réforme du code de la famille au Maroc sur la participation des femmes mariées à faible revenu au marché du travail
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Mohamed El Graa
Direction : Carine DrapierEssaid TarbaloutiChristian Ben Lakhdar
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 23/06/2021
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Recherche Interdisciplinaire en Management et en Économie (2015-....) - Recherche Interdisciplinaire en Management et Économie Lab - ULR 7396 / RIME-Lab
Jury : Président / Présidente : Nicolas Vaillant
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie Obidzinski, Fatima Arib

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

En 2004, le Maroc a modifié le code de la famille, et particulièrement, en adoptant un divorce par décision unilatérale de sorte qu’il soit efficient (Becker 1974 ; Peters 1986) et que les femmes soient assurées de percevoir des pensions alimentaires convenables mais cette révolution a débouché sur une augmentation du taux de divorces inefficients et les femmes qui n’ont pas reçu les pensions alimentaires, totalement ou partiellement, peuvent réduire leur investissement dans la production familiale en privilégiant leur participation au marché. Si la théorie et la rationalité économique des individus a tendance à confirmer la corrélation négative entre l’investissement dans la production familiale des femmes ex-ante au divorce et leur participation au marché en cas de faible valeur du montant de la pension alimentaire, il n’empêche que, pour l’investissement spécifique, ce genre de causalité n’est pas observé dans les familles à faible revenu (pauvres) où un risque de divorce élevé ne débouche pas sur une baisse d’investissement spécifique supposé être sans valeur.Cette thèse présente un modèle théorique au cours de la vie conjugale, dans lequel le changement de la loi du divorce et les pensions alimentaires jouent un rôle dans la détermination de la participation au marché de travail par les femmes mariées. Celles-ci sont prêtes à consacrer davantage de temps au marché du travail lorsqu'elles sont confrontées à une forte probabilité de divorce et une faible probabilité de recevoir les pensions alimentaires en proposant «les transferts futurs de l’enfant» comme une explication alternative au paradoxe de la relation «investissement dans la production familiale et pension alimentaire». C’est en nous fondant sur des données rétrospectives, d’un échantillon de 1964 femmes mariées et divorcées dans trois régions sur douze du Maroc entre 2015 et 2017, que la réforme du code de la famille de 2004 a un impact positif sur le changement du comportement des femmes mariées vis-à-vis du marché du travail.