Auteur / Autrice : | George N. Georgarakis |
Direction : | Nicolas Sauger, Robert Y Shapiro |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique, spécialité Politique comparée |
Date : | Soutenance le 01/07/2021 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques en cotutelle avec Columbia university (New York, N.Y.) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études européennes et de politique comparée (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Laura Morales Díez de Ulzurrun |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Sauger, Robert Y Shapiro, Donald P. Green, Sara Binzer Hobolt, Bert Bakker, Alexander Coppock, Jennifer Jerit | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Donald P. Green, Sara Binzer Hobolt |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose un cadre théorique pour le changement d’opinion dans des contextes de menace. Ce cadre théorique est basé sur l'hypothèse d’une « actualisation en parallèle ». Plus précisément, je me concentre sur les préférences du public pour les politiques en réponse aux attaques terroristes, aux pandémies, au changement climatique et aux catastrophes naturelles dans les périodes où ces menaces sont élevées. Je teste mon argument avec quatre expérimentations originales dans des enquêtes d’opinion en population générale. Ces interventions identifient les effets des informations factuelles, des indices partisans, des émotions incidentes, du cadrage idéologique et non idéologique, et de l'amorçage de la mémoire.Les preuves tirées de ces expériences confirment systématiquement que l’actualisation de l'opinion publique présente cinq caractéristiques. Premièrement, les citoyens changent d'avis de manière limitée. Deuxièmement, les opinions des citoyens se meuvent dans le sens de l'information. Troisièmement, le changement d’opinion se produit indépendamment des prédispositions politiques et des attributs individuels. Quatrièmement, l'exposition à des informations sur un domaine politique spécifique n'affecte pas les préférences pour les politiques qui ne se rapportent pas à ce domaine. La seule exception à cette règle est lorsque le traitement est émotionnellement fort. Enfin, le poids des pressions croisées basées sur les attitudes et l'identité ne devrait introduire qu'un biais minimal dans la façon dont les citoyens actualisent leur opinion.