Thèse soutenue

Etude et optimisation de l’étape de passivation des µLED bleues GaN-InGaN

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Auteur / Autrice : Corentin Le Maoult
Direction : Etienne Gheeraert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Nanoélectronique et nanotechnologie
Date : Soutenance le 05/11/2021
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (Grenoble ; 1967-....)
Jury : Président / Présidente : Ahmad Bsiesy
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Grandjean, Christophe Vallée
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Tchernycheva, Georges Brémond

Résumé

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La µLED à base de nitrure de gallium (GaN) constitue un candidat de choix pour répondre aux spécifications des nouvelles applications de réalité augmentée, et pourrait également trouver sa place dans une gamme plus large d’applications à plus grande échéance. Cependant, le ratio périmètre-surface élevé des µLED les rend très sensibles aux défauts de bords générés, en particulier, par la gravure de pixellisation. Des étapes de post-traitement des flancs des µLED, relevant du domaine de la passivation de surface, doivent donc être implémentées et optimisées, afin de minimiser la chute d’efficacité à laquelle les µLED inorganiques sont confrontées plus généralement. C’est ce qui constitue la problématique de cette thèse, traitant plus spécifiquement de µLED bleues à base de GaN/InGaN.En premier lieu, cette thèse s’est efforcée d’identifier les pistes les plus prometteuses pour la passivation des µLED GaN à partir de la littérature. Ensuite, des caractérisations physico-chimiques ont permis d’étudier l’effet de traitements chimiques ou encore de dépôts d’alumine par méthodes ALD (Atomic Layer Deposition) sur les propriétés de surface de l’InGaN, le matériau constituant la zone active des µLED. Certains comportements spécifiques ont pu être observés, notamment après des traitements avec de l’acide chlorhydrique ou du sulfure d’ammonium, plutôt efficaces pour réduire la quantité d’indium en surface, ou encore l’oxydation de ce dernier. Cependant, un traitement avec de l’ammoniaque serait plus favorable à une bonne nucléation de la couche ALD de passivation, toute aussi importante pour la qualité de l’interface. Cela a pu être étayé par des caractérisations électriques C-V (capacité-tension) de condensateurs MIS (métal-isolant-semiconducteur), qui ont permis de souligner une forte réduction de la densité d’états d’interface peu profonds entre une couche ALD d’alumine et du n-GaN, par l’ajout d’un simple prétraitement avec l’ammoniaque avant dépôt (plus de 98% de réduction). Enfin, à l’aide d’une méthodologie d’étude en cycles courts, des caractérisations de cathodoluminescence ont permis de comparer l’effet de plus d’une vingtaine de variantes différentes de passivation sur les propriétés de luminescence de mésas µLED de 4µm. L’étude a permis d’illustrer l’efficacité d’une gravure chimique avec de l’hydroxyde de potassium combinée à un dépôt ALD d’alumine, mais également celle de l’alternative très prometteuse que constitue la passivation en bicouche nitrure d’aluminium/alumine. Dans les deux cas, l’émission était nettement plus homogène sur la surface des mésas : la zone « critique » à luminescence atténuée en périphérie de µLED était réduite de près de 50% et 65%, respectivement.