Ce travail de thèse a pour objectif de mettre au point une méthode de décomposition multiéchelle permettant d’expliquer l’effet des différentes échelles de texture sur l’évolution de l’adhérence avec le polissage et pouvant être intégrée dans un système d’optimisation multicritères des propriétés des chaussées. Une étude expérimentale est faite en laboratoire sur des échantillons d’enrobés bitumineux et de mosaïques de granulats pour simuler le polissage induit par le trafic routier et cartographier la texture correspondante aux différents états de polissage. Une décomposition multiéchelles à base d’ondelettes continues est ensuite faite sur les différentes cartographies. L’analyse multiéchelle permet d’observer les différents phénomènes impliqués dans le polissage des chaussées (décapage du bitume, mise à nu des granulats, usure générale, usure différentielle, …). Enfin, un modèle de contact 3D basé sur la théorie de l’espace semi-infini est appliqué sur les différentes cartographies. Il permet de prendre en compte l’aspect multi-aspérités du contact et la viscoélasticité de la gomme du pneu. En sortie du modèle, nous avons les pressions de contact, les déplacements au niveau de chaque aspérité et l’aire de contact réelle. L’évolution de ces paramètres en fonction du polissage permet de décrire l’évolution de l’adhérence. Ce modèle permet de faire une bonne estimation de l’adhérence. Le couplage entre ce modèle de contact et la méthode de décomposition multiéchelle permet d’estimer l’adhérence globale à partir de l’adhérence multiéchelle. Les poids des différentes échelles sur l’adhérence sont considérés dans ces calculs.