Thèse soutenue

Vers l'élaboration d'un test in vitro pour prédire la nature cancérigène de composés chimiques et naturels utilisés dans l'industrie cosmétique

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Auteur / Autrice : Alberto Baeri
Direction : Georges VassauxBernard Mari
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 16/12/2021
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Côte d’Azur (2020-....)
Laboratoire : Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
Jury : Président / Présidente : Christelle Cauffiez
Examinateurs / Examinatrices : Christelle Cauffiez, Bruno Cardinaud, Saadia Kerdine-Römer
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Cardinaud, Saadia Kerdine-Römer

Mots clés

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Résumé

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Les tests toxicologiques des produits cosmétiques étaient classiquement réalisés sur des modèles animaux. Les coûts prohibitifs et l'évolution de la perception de l'expérimentation animale dans le grand public ont encouragé le développement de tests in vitro capables de prédire la toxicité de composés potentiellement classables "CMR" (Cancérigène, Mutagène et/ou Reprotoxique). Plus récemment, en cosmétique, les tests basés sur l'expérimentation animale ont été interdits dans l'Union européenne.Dans ce travail, nous avons comparé les signatures transcriptomiques de composés cancérigènes non génotoxiques sur des épithéliums pulmonaires en utilisant des cultures bi-dimensionnelles (telles que les cellules d'épithélium bronchique humain normal, BEAS-2B) et tri-dimensionnelles (3D). Les cultures 3D sont des cellules cultivées en "interface air liquide" (ALI) reconstituant un épithélium différencié composé de différents types de cellules (cellules ciliées, cellules en gobelet, etc.). Trois cancérigènes non génotoxiques connus (chlorure de cadmium (CdCl2), hydroquinone (HQ) et acétate de myristate de phorbol (PMA)) ont été sélectionnés dans cette étude pilote. Les cultures d'ALI et de BEAS-2B ont d'abord été analysées par l'établissement du profil d'expression génétique des puces à ADN lors de l'incubation avec les substances toxiques. Cette analyse transcriptomique réalisée sur une population totale a révélé une réponse comparable sur la base d'une signature de 200 gènes entre les deux systèmes de culture utilisés et une meilleure reproductibilité en utilisant le modèle BEAS-2B. Ensuite, nous avons effectué une analyse transcriptomique sur cellules uniques afin d'identifier les biais potentiels liés aux systèmes de culture ALI et les différences dans la réponse biologique au traitement au niveau des sous-populations cellulaires. Des signatures spécifiques de chaque agent toxique, ainsi qu’une hiérarchie de réponse de chaque type cellulaire ont été établies. Des signatures propres à chaque type cellulaire ont été mise en évidence, suggérant le bien-fondé basé sur une approche d’analyse transcriptomique sur cellules niques. Une comparaison entre les ensembles de données sur cellules uniques obtenues grâce au système bi-dimensionnel et au système ALI a également été effectuée, mettant en évidence un manque de corrélation entre BEAS-2B et les populations cellulaires précédemment décrites dans les cultures tri-dimensionnelles.Globalement, nos résultats montrent que le système ALI associé à une analyse transcriptomique sur cellules uniques peut fournir des informations supplémentaires par rapport à l'analyse transcriptomique sur population totale. Des expériences devront être réalisées ultérieurement sur un plus grand nombre de substances cancérigènes non génotoxiques pour déterminer si cette méthodologie peut fournir des signatures spécifiques, prédisant la nature cancérigène non génotoxique d’un composé chimique.