Thèse soutenue

Synthèse et étude de nouveaux ligands d'ARN pour le ciblage des systèmes toxine-antitoxine : vers des nouvelles thérapies antibiotiques

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Auteur / Autrice : Céline Martin
Direction : Maria Duca
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 20/07/2021
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de chimie (Nice)
Jury : Président / Présidente : Fabien Darfeuille
Examinateurs / Examinatrices : Maria Duca, Fabien Darfeuille, Muriel Amblard, Boris Vauzeilles, Audrey Di Giorgio
Rapporteurs / Rapporteuses : Muriel Amblard, Boris Vauzeilles

Résumé

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La découverte de nouveaux antibiotiques est un défi important pour la chimie médicinale actuelle. En raison de la multirésistance des bactéries aux traitements antibiotiques actuels, il devient urgent de découvrir de nouvelles cibles pour des stratégies antibiotiques novatrices. Les systèmes toxine-antitoxine (TA) chez les bactéries sont de petits éléments génétiques composés d’un gène de toxine et de son antitoxine qui jouent un rôle central dans la survie des cellules bactériennes. Dans des conditions normales de croissance bactérienne, les antitoxines inhibent fortement la synthèse des toxines. Sous conditions de stress, comme un traitement antibiotique, les ARN antitoxines sont dégradés libérant ainsi les toxines qui sont des protéines qui provoquent l’inhibition des processus cellulaires vitaux allant jusqu’à la mort cellulaire bactérienne. Les récentes études sur la capacité des systèmes TA à réguler la mort cellulaire bactérienne en font un point de départ pour le développement d’agents antimicrobiens puissants et nouveaux. Dans ce manuscrit, nous nous concentrons sur les systèmes TA de type I, constitués d’un ARN antitoxine interagissant avec l’ARN messager (ARNm) codant pour la toxine chez la bactérie Helicobacter pylori. Ce système TA pourrait représenter une nouvelle cible antimicrobienne dans le sens où des molécules capables d’inhiber l’interaction entre l’ARN antitoxine et l’ARN messager codant pour la toxine, pourraient activer la synthèse de la toxine par traduction de l’ARNm et conduire à la mort des cellules bactériennes. Dans le but de valider ce système TA en tant que cible de choix, nous avons préparé des séries de molécules dites ligands d’ARN conçues pour interagir avec les ARN du système TA de type I. Ce travail décrit la conception et la synthèse des composés ainsi que leurs évaluations biochimiques (KD, inhibition du complexe) et biologiques (activité cellulaire antibactérienne). La validation de cette stratégie pourrait permettre de développer de nouveaux antibiotiques et de s’attaquer à un problème thérapeutique majeur actuel : la multirésistance des bactéries aux traitements antibiotiques connus.