Thèse soutenue

Pour une réflexion écocritique postcoloniale : lecture de Petroleum de Bessora, Les neuf consciences du Malfini de Patrick Chamoiseau, The Conservationist de Nadine Gordimer et la trilogie postcoloniale de Kate Grenville (The Secret River, The Lieutenant, Sarah Thornhill)
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Auteur / Autrice : Daisy Fabiola Eya'a Obame
Direction : Annick Cossic-PéricarpinYolaine Parisot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures comparées
Date : Soutenance le 16/12/2021
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Héritage et Création dans le Texte et l'Image
Jury : Président / Présidente : Pierre Halen
Examinateurs / Examinatrices : Annick Cossic-Péricarpin, Yolaine Parisot, Pierre Halen, Claire Bazin, Sylvère Mbondobari, Arlette Gautier
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Bazin, Sylvère Mbondobari

Résumé

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La logique impérialiste et anthropocène a donné lieu à des pratiques dont les traces se lisent dans un hégémonisme environnemental et une difficulté à tenir compte du lien au vivant, à cet autre différent, humain ou non-humain, qui participe cependant de la relation. Par une analyse écocritique postcoloniale, il apparaît que ces exploitations qui se perpétuent dans la contemporanéité ont un lien avec la crise écologique. Une approche comparatiste des œuvres de Bessora, Patrick Chamoiseau, Nadine Gordimer et Kate Grenville éclaire cet état de crise : elle guide le lecteur vers de nouvelles réalités et annonce les contours changeants d’un environnement naturel en mutation. Les œuvres réapprennent également à l’humain à poser un regard autre sur la nature environnante et véhiculent des valeurs culturelles propres à enrichir la relation au vivant. En ce sens, la littérature contribue à montrer que la réconciliation se construit par l’éveil d’une conscience environnementale, c’est-à-dire la modélisation de l'interaction entre l’humain et l’environnement pour préserver la nature. La réconciliation se tisse en outre par un rapprochement entre l’imagination littéraire et l'inclusion de réalités socioculturelles, qui conduit à une poétique sensible de l’habitation du monde. La trajectoire culturelle d’un groupe étant liée à la terre, il est nécessaire que la prise de conscience écologique passe d’abord par les cultures locales. Autrement dit, il faut décoloniser le savoir écologique afin d’aboutir à une restauration de l’environnement naturel et des relations entre les différentes formes de vie. Le but de ce travail est donc de mettre en évidence les éléments qui rendent possible une réconciliation entre exigences anthropocentrées et éthique environnementale.