Thèse soutenue

La logique concentrationnaire dans le cinéma de fiction argentin et chilien : une étude de « Prisioneros Desaparecidos » (1979) de Sergio Castilla et d'« Habeas Corpus » (1986) de Jorge Acha
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Auteur / Autrice : Lolita Todeschini
Direction : Cecilia González
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études hispaniques et hispano-américaines
Date : Soutenance le 30/06/2021
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : AMERIBER-Amérique latine, Pays ibériques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Olga Lobo Pedreros
Examinateurs / Examinatrices : Cecilia González, Franck Gaudichaud, Carolina Espinoza Cartes, Gustavo Bernstein
Rapporteurs / Rapporteuses : Franck Gaudichaud, Carolina Espinoza Cartes

Résumé

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Cette thèse étudie le traitement de l'expérience de la violence extrême dans le cinéma de l'exil chilien et le cinéma de la mémoire post-dictatoriale en Argentine. Il s'agit d'un travail autour de la représentation de la logique des camps de concentration dans le cinéma de fiction. Cette recherche vise à comprendre comment il est possible de filmer des centres de détention illégaux de torture et d'extermination à partir de témoignages écrits et oraux. La thèse s'articule autour de deux axes: un premier sur le cinéma latino-américain et la construction du cinéma chilien en exil et un second sur l'évolution des politiques de mémoire et du cinéma de mémoire en Argentine. L'hypothèse de lecture se concentre sur la construction d'un rôle de témoin pour le spectateur. Dans la première partie, cette étude se concentre sur l'espace de dénonciation créé au sein du cinéma de l'exil chilien. Tout d'abord, il propose un travail de recontextualisation historique et cinématographique du Nouveau cinéma latino-américain avant de travailler sur le cinéma de l'exil chilien. Ensuite, il présente une brève étude du long métrage Noche sobre Chile (URSS-1977) de Sebastián Alarcón. L'étude de ce travail nous permet de construire une base de réflexion pour passer à un troisième chapitre entièrement consacré à l'analyse de Prisioneros Desaparecidos par Sergio Castilla. Dans une seconde partie, la thèse se concentre sur l'émergence d'un cinéma de mémoire argentin. Pour ce faire, elle propose une étude sur trois décennies afin de comprendre comment les politiques de mémoire ont influencé la représentation de la disparition forcée et la logique du camp de concentration. Puis, elle juxtapose ce travail à une étude autour de trois films emblématiques de cette période: La noche de los lápices (1986) de Héctor Olivera, Garage Olimpo (1999) de Marco Bechis et Crónica de una fuga (2006) d'Adrián. Caetano. Cette étude comparative vise à éclairer l'évolution des stratégies de représentation au fil des décennies. Grâce à ce travail préliminaire, l'étude se tourne ensuite vers l'analyse d'Habeas Corpus par Jorge Acha.