Auteur / Autrice : | Laurine Viel |
Direction : | Maxence Bailly, Sandrine Bonnardin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Préhistoire |
Date : | Soutenance le 31/08/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Méditerranéen de Préhistoire Europe Afrique (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Marie Besse |
Examinateurs / Examinatrices : Grégor Marchand, Ana Catarina Sousa | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Aurore Schmitt, Annelou L. Van Gijn |
Mots clés
Résumé
En Europe entre le Ve et le IIIe millénaire av. n. è. les sociétés du Néolithique connaissent des changements économiques et sociétaux importants, dont l'utilisation accrue des marqueurs de distinction sociale. Si les groupes culturels de Provence se transforment aussi, la question du statut des populations se pose, les indices de différenciation sociale étant peu présents.La parure permet d’interroger la place des individus et des populations et d'exprimer entre autres, l'appartenance à un groupe ethnique, une identité biologique et un statut social. Pour y répondre, les caractéristiques intrinsèques des éléments de parure (matière, dimensions, forme, traces) ont été relevées pour définir leur biographie (fabrication, utilisation, dépôt) et leur statut (valeur sociale de ces objets). Ce protocole a été appliqué à trois sites : l'habitat de Ponteau (Martigues Bouches-du-Rhône), l'hypogée des Crottes (Roaix Vaucluse) et la nécropole d'Arles-Fontvieille (Bouches-du-Rhône).Les résultats révèlent une lecture à deux échelles des éléments de parure : un fond commun régional et une variabilité locale donnant des profils différents sur chaque site. Cette diversité peut être liée à la présence de groupes culturels distincts, à la chronologie ou au statut des sites et des éléments de parure. Ce dernier varie entre des de potentiels objets ordinaires (pièces en matière dure animale locale) jusqu'aux éléments les plus exogènes et les plus investis techniquement, considérés comme des richesses. Ces objets peu nombreux sont concentrés dans la nécropole d'Arles-Fontvieille. Ce site est une exception en Provence, région où la parure n'exprime pas une distinction sociale aussi marquée.