Thèse soutenue

Zapotèques de Los Angeles : socio-anthropologie des cycles festifs dans la reconstruction identitaire en contexte migratoire

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Auteur / Autrice : Amandine Debruyker
Direction : Frédéric Saumade
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 29/03/2021
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche :  : Institut d'ethnologie méditerranéenne et comparative (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1996-....) - Institut des Amériques (France)
Jury : Président / Présidente : Virginie Baby-Collin
Examinateurs / Examinatrices : Rubén Hernández-León, Magali Demanget, Cyril Isnart
Rapporteurs / Rapporteuses : Aline Hémond, Françoise Lestage

Résumé

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Le champ des études migratoires entre le Mexique et les États-Unis s’est enrichi ces dernières décennies d’analyses menées auprès de groupes mexicains amérindiens. Ces travaux ont mis en exergue des éléments nouveaux tels que la diversité des mécanismes d’adaptation dans le pays d’installation, opérant en fonction de l’origine métisse ou indienne des migrants mexicains. Tenant compte de cela, cette recherche aborde les processus de reconstruction identitaire et territoriale des groupes zapotèques originaires de la Sierra Norte (État de Oaxaca) installés à Los Angeles. Destination privilégiée des migrants oaxaqueños, cette ville combine en son sein des caractéristiques spatiales et sociologiques, forgées dans l’histoire, qui ont favorisé l’émergence d’un rapport identitaire structurel entre Oaxaca et la Californie. Celui-ci se manifeste notamment autour de la création d’un territoire symbolique communément nommé “Oaxacalifornia”. Considérant la perspective transnationale désormais omniprésente dans l’analyse des faits migratoires, cette thèse privilégie une approche socio-anthropologique fondée sur une ethnographie des pratiques festives et rituelles des migrants zapotèques observées à Los Angeles. L’analyse des célébrations qui jalonnent les cycles festifs communautaires et individuels ou familiaux tend à montrer que ces pratiques ne sont pas qu’une reproduction de ce qu’il se fait dans les villages d’origine. Elles s’inscrivent au contraire dans le nouveau territoire pour définir une forme d’appartenance spécifique, construite sur la multiplication des référents identitaires, qui amène les migrants et leurs descendants à se considérer comme Zapotèques de Los Angeles.