Thèse soutenue

Les cloches dans les temples de Pékin : paysages sonores et espaces sacrés de la capitale d’Empire, 1420-1900

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Auteur / Autrice : Yang Lei
Direction : Vincent Goossaert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des religions et anthropologie religieuse
Date : Soutenance le 27/11/2020
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (Paris)
Jury : Président / Présidente : Marianne Bujard
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Goossaert, Marianne Bujard, Vincent Durand-Dastès, Luca Gabbiani, Caroline Bodolec, Barend ter Haar
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Durand-Dastès, Luca Gabbiani

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans quelle mesure les cloches ont-elles contribué à la formation des paysages sonores dans les temples de Pékin des Ming et des Qing et à la construction des temples en tant qu’espaces sacrés de la ville ? En rendant pleinement compte de plusieurs types de matériaux, y compris les sources matérielles, les données épigraphiques, les textes religieux, les histoires locales et les écrits des lettrés, cette thèse de doctorat soutient que les cloches émettaient des sons spirituellement signifiants, jetaient des ponts entre différents mondes, reconstruisaient l’espace et structuraient le temps du site religieux qui les abritait. Elles donnaient aux temples de Pékin un environnement sonore particulier où une place majeure était donnée à l’absence de sonnerie, le calme, qui représentait l’identité sacrée d’une fondation religieuse chinoise idéale. Les habitants et les visiteurs de la capitale de l’époque impériale tardive ne souhaitaient pas seulement accomplir des échanges entre les dieux et les hommes dans les divers temples de la ville, mais cherchaient également des perceptions sensorielles extraordinaires, afin d’obtenir une expérience du divin éloignée du quotidien. Cela suggère que les études sur les temples chinois doivent chercher à combiner l’approche « historiographique » qui étudie des faits historiques ayant eu lieu dans les sites religieux, et l’approche « poétique » qui se préoccupe des manières dont ces sites sont représentés. Nous pourrons parvenir à la rencontre de ces deux axes de recherche en nous intéressant plus activement à la culture sensorielle dans les temples.