Auteur / Autrice : | Julianna Kitti Paksi |
Direction : | Andréas Stauder, Susanne Bickel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Egyptologie |
Date : | Soutenance le 03/11/2020 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres en cotutelle avec Universität Basel |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archéologie et philologie d'Orient et d'Occident (Paris) |
Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Fredrik Hagen |
Examinateurs / Examinatrices : Andréas Stauder, Susanne Bickel, Fredrik Hagen, Jean Winand | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fredrik Hagen, Chloé Ragazzoli |
Mots clés
Résumé
Cette thèse examine le phénomène d’hétérogénéité linguistique – défini comme l’emploi concurrent d’éléments relevant de normes linguistiques diverses de l’égyptien ancien – dans les inscriptions royales ramessides (env. 1300-1100 av. J. C.). Dans ce but, une approche tridimensionnelle – associant une étude grammaticale, lexicale et orthographique des sélections linguistiques – a été adoptée et appliquée à un florilège restreint de textes. L’analyse détaillée de cinq textes – l’inscription de Séthi Ier à Kanais, la stèle de Mérenptah à Hermopolis, la double stèle de Ramsès III à Karnak, la grande inscription de Ramsès IV au Ouadi Hammamat et la grande stèle abydénienne de Ramsès IV à Osiris et aux autres dieux – démontre que la variation linguistique servait le message principal de ces textes et la logique compositionnelle. Dans la langue de ces inscriptions, l’hétérogénéité linguistique fonctionne donc comme un dispositif structurel qui articule le texte et comme un outil rhétorique. En outre, l’examen approfondi de plusieurs inscriptions royales ramessides démontre que les compositeurs des textes employaient les « couches » passées de la langue d’une façon créative et innovante. Cette approche pragmatique et productive avait, cependant, un point de référence très spécifique : le début de la XVIIIe dynastie (env. 1550-1350 av. J. C.) et, particulièrement, les inscriptions royales monumentales de cette époque-là. Par une recherche d’équilibre entre innovation et tradition, l’hétérogénéité linguistique de ces textes reflète la dynamique culturelle de l’époque et peut être perçue comme la manifestation linguistique de l’identité culturelle et politique des rois ramessides.