Thèse soutenue

L’art de Giulio Benso : figure génoise entre maniérisme et baroque

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Auteur / Autrice : Stefania Carola Lumetta
Direction : Emmanuelle BrugerollesSimonetta Prosperi Valenti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 08/06/2020
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres en cotutelle avec Università degli studi di Roma "Tor Vergata" (1972-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (Paris)
Jury : Président / Présidente : Michel Hochmann
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Brugerolles, Simonetta Prosperi Valenti, Michel Hochmann, Olivier Bonfait, Véronique Meyer
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Bonfait, Véronique Meyer

Mots clés

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Résumé

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Le projet de recherche que nous présentons porte sur l'étude et la reconstruction de la personnalité et de l’œuvre de Giulio Benso, peintre, dessinateur et architecte génois entre le maniérisme et baroque, spécialiste dans le décor à trompe l’œil. La dispersion d’un tiers de ses œuvres, en particulier de retables et des quelques décors à fresque, unie au grand nombre de projets graphiques de diverses qualités qui lui ont été attribués dans les dernières décennies ont engendré une mauvaise réputation de son travail, trop souvent considéré de second ordre par rapport à ses contemporains. Dans le cadre de cette thèse, son activité artistique sera donc analysée et contextualisée à l’aide de documents d’archives et des sources anciennes, à partir de sa formation auprès de l’Académie de Giovanni Battista Paggi, dans un environnement culturel génois, en passant par les nombreuses commandes liguriennes et étrangères –allemandes et françaises– lui assignées au cours de la vie. Cela nous permettra de mettre en évidence les contacts, les relations avec certains artistes tels que Giovanni Andrea Ansaldo et Giovanni Battista Carlone, les inspirations d’après les écoles lombardes, vénitiennes, bolonaises et romaines et les expériences qu’il vécut et qui lui ont permis de faire évoluer son travail ainsi que de diffuser son style aux générations suivantes de peintres. Notre analyse sera conduite d’une manière rigoureuse, en mettant en avant les documents existants sur l’artiste, sur Gênes et sur l'École génoise du XVIe et XVIIe siècles. Par ailleurs, notre étude sera enrichie par les recherches documentaires dans les différents établissements d’archives et par le dépouillement des sources anciennes, dans le but d’établir la complète activité artistique du peintre, tableaux et fresques détruits compris, pour en mettre en valeur son évolution et les relations avec ses contemporains. Notre travail présente donc une partie introductive concernant la fortune critique que Benso connut au cours de sa vie et après sa mort. A cela, fait suite l’étude de sa formation à l’Académie de Paggi et des commandes de peintures et de décorations en trompe l’œil reçues à Gênes, dans le Ponente et à Pieve de Teco. Puis, un troisième chapitre est consacré aux missions à l’étranger : en Allemagne, plus précisément à Weingarten, pour lequel nous publions dans le détail la relation épistolaire entre l’artiste et le commanditaire Gabriele Bucellino, grâce aux documents anciens retrouvés et des lettres transcrites par l’héritier de Benso, père Lorenzo Sertorio. En France, à Cagnes-sur-Mer (Provence), où nous étudions le vaste programme iconographique et iconologique du décor, choisi par la famille, avec une forte référence politique. Puis, nous présentons deux catalogues. L’un consacré à la peinture et l’autre à la production graphique. Le premier suit un ordre chronologique par mission, incluant les commandes perdues ou détruites, en cherchant, ainsi, à offrir une lecture de l’investissement artistique du peintre, du cadre social et culturel de la Ligurie, de l’Allemagne et de la France. Les commandes de longues durées telles que celles de l’Annunziata del Guastato à Gênes de 1638 à 1647 et Weingarten, de 1627 à 1667 ont été traitées dans leur unité pour favoriser l’analyse de leur évolution. A cela, fait suite le catalogue des dessins présenté selon l’ordre chronologique d’exécution. L’étude de la production graphique de Benso nécessite une analyse rigoureuse et scientifique basée sur des vérifications stylistiques de même que documentaires, c’est donc ainsi que nous avons procédé. En effet, les analyses conduites dans le passé sur les dessins ont révélé beaucoup de problèmes d’attribution, qu’impliquaient une remise en ordre. Nous nous sommes proposés donc, de tenter d’établir le corpus complet de son œuvre graphique en réexaminant toutes les feuilles à lui attribuées et celles de l’école génoise conservées dans collections publiques et privées du monde.