Thèse soutenue

Les quatre cavaliers de l'Apocalypse : nouveaux éléments narratifs sur les crises économiques, de change, bancaires et souveraines

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Brendan Harnoys-Vannier
Direction : Daniel Cohen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 09/12/2020
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Paris-Jourdan Sciences Économiques (2005-....)
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Jean Imbs
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Cohen, Jean Imbs, Pierre-Olivier Gourinchas, Philippe Martin, Matthieu Bussière
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Olivier Gourinchas, Philippe Martin

Résumé

FR  |  
EN

Sur les 50 dernières années, les marchés en développement et émergents font état de chemins de croissance plus mouvementés que les économies avancées : leurs cycles d’activité sont deux fois plus volatiles et ils ont été exposés à deux fois plus de crises financières. Cette thèse étudie comment les deux phénomènes sont reliés. Pour répondre à cette question je développe plusieurs revues de littératures théorique et empirique. Je combine des études empiriques et narratives pour dater les crises économiques, de change, bancaires et souveraines entre 1970t1 et 2020t1 pour 54 économies en développement, émergentes et avancées. En particulier, je fournis une datation économétrique compréhensive des cycles d’activités en utilisant des modèles à changement de régime Markovien. Je développe également une méthodologie narrative pour traiter les archives du FMI. Je fournis deux applications de mon approche narrative et développe un cadre d’analyse pour (i) dater des potentielles crises de change (et souveraines) et (ii) étudier les chocs et vulnérabilités à l’origine des épisodes de crises. Les différences de volatilité de la croissance entre pays ne sont pas expliqués par des récessions plus ou moins fréquentes, mais par une volatilité intrinsèquement plus élevée dans ces régimes. Les crises financières contribuent deux fois plus à la volatilité totale dans les marchés les moins développés. Ces pays sont en effet extrêmement exposés à des crises multiples : durant des récessions, plusieurs marchés financiers rentrent en crises et les pertes économiques sont drastiques. Plus les marchés sont développés, plus la probabilité pour une crise de se multiplier est faible. Les crises de change sont très fréquentes, quel que soit le type de pays. Ce sont des évènements pivotaux qui jouent un rôle clef dans la volatilité des marchés moins avancés (environ 50 %). J’étudie l’histoire des crises argentines pour questionner l’origine des crises complexes. J’identifie trois types de chocs et six vulnérabilités centrales qui renforcent les manques de crédibilité et précipitent débâcles de confiances, effondrements économiques et crises financières.