Thèse soutenue

Impact des zones de subduction environnantes sur l'évolution tectonique de la Mer de Chine méridionale

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Auteur / Autrice : Sung-Ping Chang
Direction : Manuel PubellierMatthias Delescluse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre et de l'environnement
Date : Soutenance le 09/06/2020
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : École normale supérieure (Paris ; 1985-....). Laboratoire de géologie
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Gwenn Peron-Pinvidic
Examinateurs / Examinatrices : Manuel Pubellier, Matthias Delescluse, Gwenn Peron-Pinvidic, Philippe Huchon, Frédéric Mouthereau, Javier Escartín, Geoffroy Mohn
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Huchon, Frédéric Mouthereau

Mots clés

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Résumé

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Cette étude se concentre sur la configuration d'un exemple rare de l'ouverture d’un bassin sur la plaque plongeante d'une zone de subduction. Les étapes, la naissance et la cessation de l'activité du bassin de la mer de Chine méridionale (MDC) au Cénozoïque semblent être liées à la disparition de la Proto Mer Chine du Sud (PMDC), par subduction à Bornéo et à Palawan. Cependant, les mécanismes régissant les forces liées au système de subduction sont encore mal contraints. La MDC, étroite, permet d’établir une corrélation aisée en termes de remplissage sédimentaire, de style structural et d’activité magmatique. Les études régionales sur la base de données sismiques, dont le premier profil académique couvrant les marges opposées (ENS-GMGS), combinées à l'observation sur le terrain permettent de comprendre la relation entre l'ouverture océanique et la zone de subduction adjacente.L’étirement et l’amincissement de la croûte continentale de la MDC se sont traduits par un rifting et un breakup diachrones, d’Est en Ouest, à mesure qu’avançait le propagateur. Pour illustrer les géométries précédant l’éclatement des marges de la MDC, nous restaurons deux sections conjuguées près de la première anomalie magnétique océanique. La configuration COT montre non seulement l'hyper-extension, mais apparaît également comme ayant une forme de losanges contrôlés par des segments abrupts N-S et des segments hyper-étirés E-W. La variation spatiale des structures crustales enregistre une extension initiale N-S simultanément avec la première phase d’accrétion dans l'est de la MCS, et un changement de direction d'extension peu de temps après (~23Ma) vers le NW-SE. Pendant la période post-accrétion océanique, images sismiques montrent qu’un soulèvement local sur quelques kilomètres de diamètre s'accompagne de magmatisme, ce qui témoignerait de périodes de subsidence épisodique à l'échelle régionale. Cependant, une collision amorcée depuis la fin de l’Oligocène par la fin the la subduction de la PMDC, est marquée, outre des dépôts de delta, par des mélanges principalement sédimentaires argileux accumulant les résidus de l’érosion des zones émergées pendant la collision. Cette unité a été occasionnellement remontée à la surface et les strates sus-jacentes se déforment en synclinaux et anticlinaux circulaires. Je soupçonne donc que le mécanisme d'exposition du mélange impliquait un processus diapirique. L'ensemble du processus illustrerait ainsi une évolution tectonique impliquant une argilocinèse autour de la période syn et post-collision du nord de Bornéo, délimitant un âge de fin d'orogenèse synchrone de la fin de l’accrétion océanique de la MDC, il y a 16 Ma.L'évolution du rifting, de la propagation et de la cessation du rifting en mer de Chine méridionale semble donc être contrôlée par l'effet de la subduction de la PMDC. Sa fermeture subit en outre une plus longue période de raccourcissement à Palawan et Sabah où le domaine océanique est large - croûte continentale nulle ou très limitée - alors que le raccourcissement est limité à la pointe du bassin dans la région du Sarawak, ou la PMDC n’était qu’un rift continental fortement sédimenté (pas d’ophiolite présente). L'hétérogénéité lithosphérique de la plaque inférieure (croûte continentale épaisse au sud et mince à océanique au nord) a induit une rotation dans le sens antihoraire de la subduction, alors que simultanément, la MDC changeait, elle, d'une extension passant de NS à NW-SE à 23Ma. La lithosphère de la PMDC s'est finalement rompue au Miocène supérieur pour induire du magmatisme dans la marge, une forte subsidence, et enfin des intrusions magmatiques locales dans la MDC pendant la période post-rifting, suggérant que la lithosphère détachée a provoqué une remontée de matériel mantellique profond vers la surface. Cette évolution reflète la configuration tectonique deux marges opposées, sous l’influence des forces en champ lointain d’une subduction voisine.